Communauté de communes de la Vallée du Lot et du Vignoble. Bilan et projets

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Serge Bladinières présent à Duravel à l’occasion des vœux de la commune a répondu à nos questions sur la communauté de communes.

Quel bilan tirez-vous de 2016 ?

Après un diagnostic financier de la communauté de communes, l’étude économique nous permet d’avoir des perspectives d’investissement, grâce à un faible endettement. En ce moment les taux d’intérêt sont particulièrement bas, ce qui laisse la possibilité d’investir. La communauté, c’est aussi du fonctionnement avec le service Enfance jeunesse, un peu plus de 400 000 €, le budget voirie avec une comptabilité analytique qui nous permet d’avoir un propre budget où l’on est pour l’un et l’autre à plus d’un million € (comme pour les ordures ménagères). On a des équipements générateurs de dépenses en fonctionnement comme la piscine couverte et chauffée qui est déficitaire en moyenne de 400 000 €/an.

Où en sont les projets de la communauté ?

Je pense à la Voie verte, on est sur une maîtrise publique, c’est le syndicat Aquareso qui est pour l’essentiel le propriétaire de l’ancienne voie ferrée, entre Soturac et Puy l’Evêque. Ce sera une des premières tranches (après la portion Luzech-Douelle). Les travaux devraient démarrer à l’automne 2017 pour une mise en service été 2018.

Concernant la maison du Tourisme et du Vignoble à Puy l’Evêque, le projet avance bien, nous attendons de connaître les taux de financement.

Si la communauté valide la 1re tranche de la voie verte pour 2,5 millions €, on devrait avoir entre 75 et 80 % de participations, pour la maison du tourisme on attend le retour de l’ensemble des financeurs pour se prononcer.

Les travaux de la maison pluridisciplinaire à Prayssac ont commencé, l’ouverture est prévue début 2018 : il y aura un centre de radiologie et un couple de médecins venant de Paris est annoncé.

Des prévisions pour 2017 ?

Sur l’économie on va proposer au conseil communautaire un recrutement qui s’occupera uniquement d’économie en relation avec les entreprises, de la mise en place d’espaces coworking…

Sur l’urbanisme, la communauté fait l’instruction du droit des sols, le SCOT est bien avancé. On va peut-être aller vers un plan local d’urbanisme intercommunal, ce sont les élus qui décideront dans chaque commune.

On sera raisonnable, on ne peut pas trop augmenter les impôts, le contribuable est suffisamment sollicité.

Propos recueillis par J.-P. K. La Dépêche
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La Dépêche le 13/05/2015

Maire de Pescadoires (170 habitants) depuis 26 ans, Serge Bladinières préside la communauté de communes de la Vallée du Lot et du Vignoble depuis avril 2014. Membre du PRG, il est aussi le premier vice-président du conseil départemental. Nous l’avons rencontré, hier, à Puy-l’Evêque.

Comment présenteriez-vous votre communauté de communes ?

Avec 27 communes et 15 000 habitants, nous sommes la quatrième communauté du département. Nous sommes à une taille intermédiaire entre les trois grosses et les autres.

Etes-vous à la bonne taille ou souhaitez-vous grandir encore ?

Je donne un avis personnel. Il faudrait arriver à 20 000 habitants. Nous sommes à côté des communautés de Montcuq-Castelnau et de Cazals-Salviac. Je ne lance pas d’OPA hostile mais peut-être faudra-t-il discuter dans l’intérêt des populations.

Quels sont vos points forts ?

Nous n’avons pas de pôle urbain hégémonique mas trois communes équilibrées avec Prayssac, Puy-l’Evêque et Luzech. C’est plutôt un atout. Nous avons aussi une bonne répartition des services à la population, notamment pour les personnes âgées. Et la viticulture va mieux depuis quelques mois, ce qui crée des emplois.

Quels sont les projets forts de votre collectivité ?

Il y a d’abord ceux de l’ancienne mandature que nous allons mener à bien. Le vignoble est un atout considérable et nous créerons, place du Rampeau, à Puy-l’Evêque une Maison du tourisme et du vignoble. Il ne s’agit pas de faire un copier-coller de la Villa malbec de Cahors qui est un très bel outil. Nous avons revu le projet qui sera entre la tradition et la modernité avec des bornes interactives. Il n’y aura pas de vente mais la volonté de diriger les visiteurs vers les propriétés. Nous espérons l’ouvrir l’été 2017. Nous serons aussi la première communauté de communes à signer un accord de partenariat avec la CCI du Lot pour bénéficier de leur expertise notamment pour les créateurs d’entreprises. Nous allons également financer le projet de maison de santé pluridisciplinaire de Prayssac qui ouvrira fin 2016. Et nous soutenons la maison médicale de Sauzet. Ce sont deux projets importants qui sont complémentaires pour le territoire.

On parle aussi d’une voie verte made in vignoble…

J’aimerais réaliser la liaison Fumel-Douelle, en site propre, ave sécurisation pour les piétons, les vélos et chemin équestre. Nous rejoindrions ainsi la voie verte entre Cahors et Capdenac et ce sera complet du Lot-et-Garonne à l’Aveyron. C’est un dossier complexe que nous allons travailler avec le Grand Figeac et le Grand Cahors. Le coût est évalué autour de 2,5 millions d’€. Nous espérions réaliser une première tranche de travaux en 2017.

On vous a vu en première ligne pour défendre les services publics et notamment les petites écoles rurales. N’est-ce pas un combat dépassé ?

Les écoles ne sont pas une compétence communautaire. Mais nous avons lancé, avec mes amis, une réflexion sur leur évolution. Un travail d’inventaire est en cours, commune par commune. Il ne faut pas qu’on attende qu’on ferme les classes mais être force de proposition.

Votre premier vice-président, chargé des finances, Claude Descamps, n’a pas voté le budget. Vous lui avez retiré sa délégation et il a critiqué la gestion. Que dites-vous à ce sujet ?

Les recettes qui baissent, les dépenses qui augmentent, l’effet ciseau. Oui nous y sommes confrontés. Mais ce n’est pas un scoop : toutes les collectivités de France doivent faire face. Nous sommes la communauté du Lot la moins endettée avec 113€ par habitant. Nous pouvons donc investir tout en faisant attention au fonctionnement. Je crois ainsi beaucoup aux mutualisations entre communes et communautés de communes et même entre ces dernières et le département, notamment sur les sujets de voirie. Mais Claude Descamps n’a fait aucune contre-proposition pendant le débat et n’a rien dit. Sa position est donc incompréhensible. Je lui ai d’ailleurs proposé une autre délégation, liée à la mutualisation, mais il a refusé.

Comment appréhendez-vous les prochaines élections à Prayssac ?

J’ai un vrai différend avec Claude Descamps. Mais que le meilleur gagne et je travaillerai avec lui.

Propos recueillis par Laurent Benayoun
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Economie; Vallée du Lot et vignoble