Compromis trouvé à la MAEC
.L’accord majoritaire est acté à la Maec. Lundi, les partenaires sociaux (CGT, FO, CFDT et CFE-CGC) auront sa version définitive à signer.
Pour l’heure, se conformant aux dispositions légales, ils ne sont pas autorisés à en dévoiler le contenu ; mais Jean-Claude Augusto pour la CGT reconnaît que le combat a été rude dans ces négociations engagées avec la direction dès le 7 septembre.
« Nous sommes satisfaits de cet accord plus favorable que le PSE initial (plan de sauvegarde de l’emploi). Il y aura des licenciements certes, mais nous avons réussi à en diminuer le périmètre qui était fixé initialement à 83 postes, et à l’ouvrir aux départs volontaires. Quant à l’accompagnement des salariés licenciés, il sera plus favorable, malgré tout, et sur une plus longue période ».
Des avancées obtenues à l’issue de ce que les représentants syndicaux de la Maec qualifient de marathon, tant l’intensité des réunions a été forte, avec une table des négociations quittée à plusieurs reprises, et au final un ultimatum lancé par les syndicats qui a vu le PDG Grégoire Libert prendre part aux tractations aux côtés du directeur général, Benoit Davoust, jeudi après-midi.
« Nous avons tous poursuivi un but commun : ne pas condamner l’entreprise. Nous aurions préféré ne pas avoir à subir ce PSE, parvenir à le faire enlever », admet l’élu de la CGT.
Un déclenchement du PSE attendu au 1er trimestre 2021
Mais à l’utopie, les syndicats ont préféré le pragmatisme. « Pour nos dirigeants comme pour nous, il fallait mieux un accord majoritaire négocié, plutôt qu’une décision unilatérale de la direction qui certes aurait pu être retoquée par la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi), tout comme elle aurait pu être acceptée aussi et conduire à 83 postes perdus, sans aucune contrepartie ».
Des salariés en grève pour peser sur les négociations
Les syndicats soulignent aussi le soutien qu’ils ont reçu : « des élus locaux, notamment le maire Jean-marc Vayssouze ou encore le député Pradié, mais aussi des salariés de la Maec qui ont fait grève quand il le fallait ». « D’ailleurs, au cours de ces négociations, a été validé le paiement des heures de grève », assure le syndicat CGT.
Le CSE aura à rendre son avis sur l’accord acté, puis la Dirrecte à se prononcer. Les organisations syndicales pensent que la mise en œuvre pourrait intervenir au cours du 1er trimestre 2021.
« Ce sera très dur pour ceux qui vont partir, mais je le crains difficile aussi pour ceux qui vont rester, avec les risques psychosociaux, la surcharge de travail face aux effectifs diminués et pas de vision claire de la stratégie de la Maec, ni des projets d’avenir », analysait Jean-Claude Augusto. Ce sera sûrement là, la prochaine étape du combat syndical porté par les différentes organisations de l’entreprise.
L’accord entre les partenaires sociaux et la MAEC a finalement été signé vendredi. Les syndicats se sont réunis hier matin pour passer une nouvelle fois au crible l’accord trouvé pour le plan social qui prévoit 83 suppressions d’emplois. « Jeudi on a retravaillé sur le texte avec la direction, sur des reformulations et sur des inscriptions, le texte a été modifié. Et hier matin, on a tout épluché, page par page, pour être sûr que tout corresponde ». L’accord a été validé par le CSE lors d’une réunion. Il doit désormais être présenté à la DIRECCTE qui a quinze jours pour l’examiner. Le contenu de l’accord doit être dévoilé aux salariés en début de semaine prochaine. Moins de 83 postes sont désormais menacés de suppression.
M.A La Dépêche
La Maec va supprimer 48 postes à Cahors au lieu de 83 d’après l’accord majoritaire signé par tous les syndicats CGT, FO, la CFE-CGC et la CFDT . Autres avancées obtenues: la durée du congé de reclassement passe de 4 mois à 9 mois pour les moins de 50 ans, et à 11 mois pour les plus de 50. Et encore des mesures d’aides et d’accompagnement à la création d’entreprise ou à la formation…
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