Conseil communautaire de Cauvaldor
Le conseil communautaire de Cauvaldor s’est tenu lundi 20 novembre au cinéma de Vayrac, avec environ 90 conseillers présents ou représentés.
Parmi les décisions, le programme d’actions 2018 pour la réserve naturelle régionale du marais de Bonnefont, y compris l’achat d’un véhicule, a été voté. Le financement total de 117 648 € HT est réparti entre le conseil régional (40 %), l’Agence de l’eau (40 %) et Cauvaldor (20 %).
Dans le cadre de mise en œuvre du Programme d’action de prévention des inondations, les dossiers d’autorisation environnementale et de demande de déclaration d’intérêt général pour les réalisations d’un bassin de sur-inondation sur le ruisseau de Lucques, à Puybrun, et d’un bassin de sur-inondation pour le bassin de Fontvieille, à Saint-Laurent-les-Tours, ont été approuvés.
Dans le cadre de l’instruction de l’autorisation d’urbanisme relative à la création d’un nouveau bâtiment pour l’entreprise Andros, le conseil de Cauvaldor autorise le lancement des procédures de consultation pour le marché de travaux, estimés à 269 333 € TTC, de création d’un réseau d’eaux pluviales sous la rue Ambroise-Croizat et de renforcement et réfection de la chaussée.
Plusieurs communes mènent des aménagements «cœur de village» : Saint Médard de Presque, Autoire, Floirac, Saint-Jean-Lespinasse, Cressensac et Bétaille. Afin de mener ces opérations de manière globale, les communes concernées transfèrent leur maîtrise d’ouvrage à Cauvaldor.
La signature d’une convention d’objectifs et de moyens triennale (2017-2019) avec l’association Cauvaldor Expansion est approuvée, une subvention de 380 000 € pour 2017 est allouée.
Cauvaldor apporte son soutien aux projets de l’entreprise Thiot Ingénierie pour l’extension de la surface du laboratoire de 500 m2 et l’aménagement global de son site à Puybrun, et de l’entreprise AEM consistant à l’extension de la surface du bâtiment de 900 m2 et l’aménagement global de son site situé dans la zone d’activités des Vieilles Vignes à Rignac.
Une convention est signée avec le Syndicat départemental d’aménagement et d’ingénierie du Lot (SDAIL) pour l’assistance à maîtrise d’ouvrage et la mise en place de l’infrastructure informatique et numérique du nouveau bâtiment Cauvaldor de Vayrac.
La dépêche: Pour le président de Cauvaldor, Gilles Liébus, il faudra demain partager l’eau. Aujourd’hui c’est la gestion de l’eau qu’il veut partager.Comment gérer la ressource en eau sur le territoire ? C’est la réflexion lancée par Cauvaldor. Inscrite dans la loi NOTRe, la compétence eau et assainissement tombera dans le giron des intercommunalités en 2020. Interview du président de Cauvaldor, Gilles Liébus.
Comment abordez-vous la problématique de l’eau ?
L’eau est un vaste sujet et nous ne pouvons pas nous contenter de questions techniques, administratives et financières. Il ne concerne pas que l’eau potable, mais tout le «grand cycle de l’eau» : la protection des milieux naturels, la production, le traitement, les rejets, l’assainissement. sa protection, son partage et ses usages — qui comprennent aussi l’irrigation.
L’enjeu, c’est la maîtrise de la ressource dans sa globalité, et nous devons mener une réflexion qui dépasse les limites de Cauvaldor.
La loi donne la compétence eau aux communautés, pourquoi lancer une réflexion sur le sujet ?
La rivière Dordogne et ses affluents constituent la principale ressource des trois syndicats de production du nord du Lot et des autres collectivités qui alimentent les usagers via des réseaux communaux ou syndicaux. Elle bénéficie donc à des usagers en dehors de Cauvaldor.
Demain il y aura des secteurs producteurs d’eau, et d’autres qui en manqueront. Évidemment qu’il faudra partager. Et c’est pour cette raison qu’il faut s’organiser ensemble : le partage de la ressource passe par le partage de la gestion.
Il existe déjà des bases de travail entre Cauvaldor et ses voisins ; sur quoi portent-elles ?
Nous travaillons ensemble (Lot, Dordogne et Corrèze) dans le cadre d’un EPAGE1 pour la gestion des milieu aquatique sur le bassin versant de la Dordogne. Il s’agit maintenant de poursuivre la réflexion pour la gestion globale de l’eau.
Vous souhaitez que se mette en place une régie directe ; pourquoi ?
Parce que c’est le système le plus cohérent, il permet de maîtriser la totalité de la ressource et d’en faire bénéficier ses usagers de façon équitable, à un tarif identique pour tous.
Il ne serait pas juste que sur notre territoire, les administrés payent une redevance pour la gestion de l’eau + leur consommation, et que d’autres (qui n’auraient pas en charge la gestion) ne payent que la consommation.
Un service public de l’eau en somme ; la formule ne risque-t-elle pas de s’avérer coûteuse ?
Gérer l’eau a un coût, quelle que soit la formule. Proposer de l’eau «moins chère», c’est l’assurance de ne faire que le minimum, en oubliant l’essentiel.
Actuellement nous avons des hameaux qui ne sont pas desservis, une cinquantaine de puits de captage (dont la protection est coûteuse) sur l’ensemble du territoire… Et l’idée de constituer des réserves d’eau plutôt que pomper dans la nappe phréatique a un coût.
1 : EPAGE pour « Etablissement public d’aménagement et de gestion de l’eau ». C’est un groupement de collectivités territoriales constituées en syndicat mixte à l’échelle d’un bassin versant. il a vocation à assurer la maîtrise d’ouvrage d’actions « milieux aquatiques » et « prévention des inondations »
Propos recueillis par Hervé Boucleinville