Conseil départemental
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Écomobilité, développement durable, gestion des déchets ou encore télétravail, autant de sujets mis sur la table ce lundi 5 octobre à l’occasion de la séance du conseil départemental du Lot.
Environnement et transition énergétique occupent une place de plus en plus prégnante dans les dossiers du conseil départemental du Lot. Ce lundi matin, ils s’inséraient en effet dans plusieurs points à l’ordre du jour de la séance qui s’est tenue au sein de l’hémicycle à Cahors.
Sur le dispositif d’aide aux véhicules électriques ou hybrides rechargeables qui rencontre un vif succès, les élus lotois ont décidé de voter en faveur d’un budget abondé. « Déjà 1 040 dossiers ont été acceptés en 2020 pour un montant d’aides attribuées de 569 896 €. 92 % d’entre eux concernent des vélos électriques ; même si depuis quelque temps, on constate un regain d’intérêt pour les voitures électriques ou hybrides (77) », listait Catherine Marlas, vice-présidente chargée de l’Environnement, rappelant que »le Département s’est doté de bornes électriques et d’une flotte de véhicules techniques et de services électriques pour montrer son engagement en faveur de l’environnement ».
Une enveloppe de 800 000 € a été allouée pour l’année 2020 à ce dispositif qui doit normalement aider les Lotois dans leur achat jusqu’en 2021.
La première station-service propre au nord de l’Occitanie
L’occasion pour Geneviève Lagarde d’exposer une démarche en cours sur le site de Cahors -Sud où, expliquait l’élue départementale : « GrDF a fait part de sa volonté d’installer une station-service poids lourds GLV (gaz naturel pour véhicule), tout en s’intéressant à l’implantation d’une unité de méthanisation. La Fédération départementale d’électricité est associée à la discussion, en vue de compléter ce site de bornes de recharges électriques. Quant à Vinci Autoroute, la société pourrait envisager une nouvelle aire de covoiturage couverte avec du photovoltaïque. Ce serait alors le 1er projet de station-service propre au nord de l’Occitanie ».
Ni voleurs, ni assassins
En ouverture de séance, Serge Rigal a dénoncé les propos controversés sur les migrants mineurs tenus par Éric Zemmour à la télévision, indiquant : « Je m’associerai à toutes initiatives collectives visant à faire condamner l’auteur de ces propos honteux ». « Je peux assurer que ces jeunes mineurs migrants, dont nous avons la charge, sont majoritairement très motivés pour se former et construire leur avenir. Bon nombre de formateurs ou d’employeurs, mais aussi d’agents du département peuvent en témoigner. »
En matière de développement durable, les collèges lotois sont aussi de la partie, comme s’est plu à le souligner Marc Gastal dans sa présentation. « Le recours aux circuits courts concerne tous les établissements depuis 2019-2020. Ces produits vont passer de 24 % à 28 % du total des achats de denrées alimentaires », annonçait le vice-président en charge de la jeunesse.
Gaspillage alimentaire : moins 50 % d’ici 2025
Mais pour atteindre l’objectif de la loi Egalim de 50 %, deux appels à projets vont être lancés : l’un pour le développement des produits issus de l’agriculture biologique dans le département, l’autre pour développer les circuits locaux notamment au niveau de la logistique et des conditions d’approvisionnement.
Sur le volet gaspillage alimentaire dans les collèges, le Département fixe un objectif de réduction de 50 % d’ici 2025. Dans ce cadre, il vient de conventionner avec le Syded pour coordonner leurs actions.
Enfin, diminuer l’impact sur les gaz à effet de serre, c’est l’un des arguments avancés, ce lundi, par André Mellinger, vice-président du département, lorsqu’il évoquait devant l’assemblée la question du télétravail. « De 25 à expérimenter le travail à la maison dès 2011-2012, la collectivité est passée à 600 agents travaillant à domicile pendant le confinement sur les 1 000 que compte la collectivité. » Le temps est donc venu de revoir le dispositif et son cadre qui fixera le nombre de jours télétravaillés à 2 par semaine au maximum, sous une forme qui peut être régulière ou ponctuelle, et après quelques conditions comme fournir une attestation relative à la qualité du débit internet à domicile.
Le sujet revient d’ailleurs en force en ce début de semaine, la ministre du Travail, Élisabeth Borne, appelant à « intensifier » cette pratique professionnelle en zone d’alerte maximale de la Covid. Ce qui n’est pas le cas du Lot, mais qui peut savoir…
Au fil des dossiers du conseil
Concernant les collèges : il a été approuvé le montant et la répartition des dotations aux collèges pour l’année 2021, soit une somme globale de 1 335 401 €, en hausse de 1,1 % par rapport à 2019. Les tarifs de restauration et d’internat dans tous les collèges publics restent maintenus au même niveau que les années précédentes, soit 453 €/an pour les demi-pensionnaires, 1 155 € pour les internes et 3,40 € le ticket de cantine.
Concernant l’adoption du Projet éducatif départemental, celui-ci permettra de mobiliser les ressources de la collectivité pour proposer une offre composée d’actions éducatives complémentaires aux enseignements pédagogiques sur des thèmes tels que l’ouverture culturelle, l’engagement et la citoyenneté, la compréhension des enjeux de santé, environnementaux et de développement durable, etc.
Concernant la culture et la lecture publique, l’assemblée départementale a approuvé la convention politique culturelle qui formalisera un cadre de collaboration entre le département et les communautés de communes ou d’agglomération.
Catherine Prunet, l’élue en charge de la culture, a par ailleurs présenté à la collectivité la nouvelle bibliothèque numérique du Lot et son site.
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