Conseil départemental

Configuration à distance pour la séance du Conseil départemental ce 9 avril 2021, confinement oblige. Les conséquences directes de la crise sanitaire liée à la covid-19 se font ressentir dans le domaine culturel (annulations de spectacles, de festivals) et sportif (le Lot compte 2 271 licenciés de moins qu’en 2020, soit 5 %, avec des différences importantes entre sports). Dans ces conditions, le Département du Lot a décidé d’aider le monde associatif à passer cette période très difficile en adoptant des mesures exceptionnelles, allant au-delà des critères d’attribution habituels.

« Cet exercice d’attribution de subventions bien encadré par des critères objectifs est rattrapé cette année par la crise. En effet, si nous nous contentions de quelques règles d’arithmétiques simples, bon nombre des quelque 700 associations soutenues par le Département verraient leur subvention départementale fondre comme neige au soleil. La baisse d’activité cumulée, en particulier, à la baisse d’effectifs se traduirait mécaniquement par une baisse des subventions. Nous nous sommes prêtés à l’exercice et savons qu’une majorité d’associations ou de comités sportifs subiraient ainsi une triple peine : une forte érosion du bénévolat, un tarissement de leurs ressources propres et une baisse de la subvention départementale. En conséquence de quoi, nous indiquerons en premier lieu  à chaque association le montant de la subvention qui lui revient cette année, sur la base de nos critères objectifs. A ce montant sincère, et au regard des impacts de la crise COVID, nous apporterons aux associations un complément d’aide qui leur permettra de retrouver le niveau de la subvention 2020. Pour ce faire, nous puiserons dans l’enveloppe exceptionnelle de 250 000 euros, votée au budget primitif en janvier dernier. Au final, sauf changement structurel profond des associations concernées, aucune d’entre elles ne verra sa dotation baisser. Mieux même : le Département puisera dans cette même enveloppe exceptionnelle de 250 000 euros pour venir si nécessaire au secours d’associations en grande difficulté. Sur la base d’une étude précise des besoins, le Département aidera ces associations à franchir le mur du COVID, en attendant des jours meilleurs » a ainsi indiqué Serge Rigal, président du Département dans son discours de présentation. Les conseillers départementaux du Lot ont voté 1,7 million d’euros de subventions.

> Dans le domaine de la culture : 958 652 euros, dont

– 384 280 euros pour les festivals, structures conventionnées, manifestations, fédérations culturelles

– 45 000 euros pour les projets des compagnies professionnelles

– 87 000 euros pour le cinéma (Gindou cinéma et foyers ruraux)

– 92 372 euros pour les structures d’art contemporain (Ateliers des Arques et Maison des arts Georges-et-Claude-Pompidou)

– et 350 000 euros pour Lot arts vivants (dont le développement de la musique traditionnelle)

 > Dans le domaine du sport : 564 175 euros, dont

– 478 475 euros pour les comités sportifs (sports collectifs, sports individuels, sports de pleine nature, sports nautiques ou aériens)

– 77 900 euros pour l’organisation de manifestations d’envergure départementale ou nationale

– 7 800 pour des aides aux sportifs de haut niveau

 Et 80 subventions ont été allouées pour un montant de 217 000 euros dans d’autres domaines associatifs (agriculture, tourisme, syndicats, anciens combattants…)

> Serge Rigal, président du Département du Lot, a également dévoilé le nom des communes retenues pour l’expérimentation Village A-venir. Véritables carrefours économiques, sociaux et culturels, les bourgs participent incontestablement à l’attractivité du Lot. Ils constituent un enjeu important pour l’aménagement du territoire. Pourtant, nombre d’entre eux ne peuvent pas prétendre aux différents dispositifs nationaux et régionaux permettant la mise en place d’actions de revitalisation. C’est pourquoi, le Département du Lot a décidé de lancer Villages A-Venir pour soutenir les petites communes qui en ont besoin sous la forme d’une expérimentation. 31communes ont candidaté en ce début d’année, et quatre ont été retenues, avec des problématiques diverses :

– Saint-Cirgues (25 % de ses logements sont inhabités),

– Le Vignon-en-Quercy (où des locaux commerciaux et sites artisanaux sont vacants),

– Cabrerets (où nombre d’habitations situées dans la traversée du bourg sont inoccupées)

– et Castelfranc (qui cherche notamment à intégrer la future voie verte et la navigation à la vie du bourg).

L’objectif dans cette phase pilote est avant tout que ces quatre communes puissent servir d’exemples. Elles vont bénéficier d’un accompagnement du Département afin de définir enjeux, priorités et actions à mettre en place sur le centre-bourg de la commune à court, moyen et long termes. Pour cela, le Département mobilisera les compétences de ses services pour réaliser une étude qui associera les partenaires indispensables (Etat, intercommunalités, Parc Naturel Régional des Causses du Quercy…). Le CAUE sera partie prenante de cet accompagnement. Le lancement des études est prévu au mois de mai 2021 ; co-produites avec les communes, elles devraient durer six mois.

Medialot

photo: le moulin Manot à Castelfranc