Conseil départemental: vote du budget primitif 2018
La prochaine séance publique du Conseil départemental du Lot aura lieu le 1er et le 2 février. Ces deux jours seront consacrés au vote du budget primitif 2018 qui avoisine 235 millions d’euros. Egalement à l’ordre du jour : l’évolution du règlement du fonds d’aide pour les solidarités territoriales (FAST) après un an d’existence ; et la proposition de création d’un syndicat mixte pour l’aménagement et l’entretien de voies vertes (vallées du Lot et de la Dordogne). Serge Rigal, président du Département, est revenu sur ce dernier point : « Je vais proposer cette création d’un syndicat mixte pour l’aménagement et l’entretien des voies vertes d’itinérance. Nos interlocuteurs seront les Communautés de communes. Celles qui ont des projets de voies vertes pourront adhérer au syndicat qui participera au financement de l’aménagement et de l’entretien. Elles seront force de proposition. » Une création qui satisfait Sylvain Ginier, président de l’association pour la Voie Verte en vallée du Lot : « Cela va dans le bon sens. C’est le seul moyen de créer une Voie Verte sur le tronçon Cahors-Capdenac. Grâce à ce syndicat, on va dépasser les frontières avec une voie verte pour la partie vallée du Lot, de Soturac à Capdenac, reliant le Lot-et-Garonne à l’Aveyron. Cette linéarité permettra la connexion au canal latéral à la Garonne intégré aux voies vertes européennes. C’est un enjeu énorme. » A suivre…
L’Association pour la Réouverture de la Ligne Cahors-Capdenac-Figeac et l’association de Défense de la Gare d’Assier et de Promotion du Rail communiquent : « Le Conseil Départemental du Lot s’attaque une nouvelle fois à la ligne SNCF Cahors-Capdenac-Figeac. Malgré les promesses de son président de tenir un débat contradictoire entre le CD et l’Association pour la Réouverture de la Ligne Cahors-Capdenac-Figeac (ARLCCF), celui-ci envisage lors de sa prochaine séance plénière de constituer un syndicat mixte pour l’aménagement et l’entretien de voies vertes. Sans concertation avec les Associations et les Syndicats de Cheminots, le CD a ficelé ce dossier entérinant le déferrement de cette ligne. Cette situation n’est pas admissible, car autant coûteuse que la réhabilitation de la ligne pour y faire circuler des trains de voyageurs ou de fret qui libèrerait ainsi nos routes de nombreux bus et camions. Cette décision de voie verte est en complète contradiction avec la position du Conseil Régional Occitanie qui lors des Etats Généraux du Rail et de l’Inter Modalité s’est positionné contre le déferrement de cette ligne ferroviaire. Une réflexion sur les propositions de réouvertures de lignes, dont celle de Cahors-Capdenac-Figeac devait avoir lieux lors des Comités Départementaux qui aurait dû être mis en place par le Conseil Régional. Dans l’attente de cette concertation cette ligne doit être préservée pour une réhabilitation possible pour le transport de voyageurs et de fret. Pour se mobiliser contre ce gaspillage d’argent public (341 voies vertes existent dans notre département) rendez-vous à Cahors lors de la séance plénière du Conseil départemental, avenue de l’Europe, 46000 Cahors le jeudi 1er février à partir de 8 h 30 pour interpeller nos Conseillers départementaux sur cette situation intolérable. »
En ce qui concerne la voie verte: «50% de l’investissement et de la gestion serait à la charge du Département, les 50 % restants seraient répartis entre les différentes communautés en fonction du kilométrage de voie verte». Serge Rigal précise : «Je donne une intention de créer des voies vertes, ce sera ensuite à chacune des communautés de communes de délibérer et de me dire si elles adhèrent ou pas à la démarche»
Capdenac/Cahors : Le PCF veut maintenir la voie ferrée ! Les PCF de l’Aveyron et du Lot viennent de signer une déclaration commune.
Les fédérations PCF du Lot et de l’Aveyron, ses élus, s’opposent fermement au projet de démantèlement de cette infrastructure ferroviaire qui, selon elles « réhabilitée, rénovée, modernisée, permettrait de répondre aux besoins de transport des voyageurs et des marchandises, de désenclaver la vallée du Lot, des retombées économiques, sociales, environnementales, touristiques et en matière de sécurité (en particulier pour le transport scolaire) ». Ils viennent de signer une déclaration commune.
Martine Perez, Secrétaire départementale PCF Aveyron et Serge Laybros Secrétaire départemental PCF Lot expriment une position commune quant au projets de réhabilitation de la ligne ferroviaire Cahors/Capdenac, à l’heure où le Conseil Départemental du Lot vient de décider la création d’un syndicat mixte pour l’aménagement et l’entretien de voies vertes. Dans un communiqué commun adressé à la presse, ils déclarent :
« Cet acte porté par les collectivités locales (Grand Cahors, Grand Figeac, Pays de Lalbenque-Limogne), conduirait au déferrement d’une partie de la ligne SNCF Cahors/Capdenac et de fait, condamnerait tout projet de réouverture et d’activités ferroviaires.
Le PCF entend imposer le maintien et la réouverture de la ligne SNCF Capdenac/Cahors
Les fédérations PCF du Lot et de l’Aveyron, ses élus, s’opposent fermement à ce projet de démantèlement d’une infrastructure ferroviaire qui, réhabilitée, rénovée, modernisée, permettrait de répondre aux besoins de transport des voyageurs et des marchandises, de désenclaver la vallée du Lot, des retombées économiques, sociales, environnementales, touristiques et en matière de sécurité (en particulier pour le transport scolaire).
Des avantages réels et fondamentaux qui ne peuvent être balayés par quelques intérêts individuels, d’autant que le Lot dispose déjà de nombreux itinéraires pédestres et cyclables et que la préservation de l’environnement, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, constituent des priorités écologiques incontournables.
Les 21 millions d’euros prévus par le Conseil Départemental pour réaliser les travaux nécessaires à l’aménagement de ces voies vertes représentent un tiers de la somme nécessaire pour remettre à niveau la ligne ferroviaire. Même si cette collectivité territoriale n’a aucune compétence dans le domaine ferroviaire, il n’en demeure pas moins que cette somme serait bien plus utile pour le développement du service public SNCF, seule alternative viable et fiable à la route.
Les fédérations PCF du Lot et de l’Aveyron exigent que la SNCF, l’État, le gouvernement, respectent leurs engagements s’agissant de la priorité donnée aux financements dans le réseau classique et le transport ferroviaire du quotidien. En ce sens, le PCF rappelle que l’action de ses élus régionaux a permis d’acter un moratoire contre l’abandon de cette ligne.
D’ores et déjà, les fédérations PCF du Lot et de l’Aveyron s’engagent à prendre des initiatives pour imposer le maintien et la réouverture de la ligne SNCF Capdenac/Cahors. »
Martine Perez, Secrétaire départementale PCF Aveyron et Serge Laybros Secrétaire départemental PCF Lot
La vie Quercynoise
La France insoumise 46 est également contre le projet de voie verte sur ce tronçon : « Le Conseil départemental du Lot vient de délibérer en faveur de la « Création d’un syndicat mixte pour l’aménagement et l’entretien de Voies Vertes ». Malgré la décision de la Région d’établir le moratoire de la ligne Cahors-Capdenac, il persiste à encourager la création d’une voie verte sur la voie ferrée . Si les communautés d’agglo concernées ( Grand Cahors-Grand Figeac-Pays de Lalbenque) lui emboîtent le pas, cela conduira au déferrement irréversible de la voie ferrée. Ce projet n’est pas gratuit pour les Lotois( environ 30 millions d’euros) et s’avère inutile : avec ses 13 km de chemins , la ressource est largement suffisante pour créer une voie verte sur voies naturelles ( par exemple les chemins de halage) à moindre coût. Nous ne savons rien des retombées financières réelles de ce projet mais nous connaissons les enjeux socio- économiques et environnementaux auquel est confronté le Lot s’il ne veut pas devenir un désert. Cyclo-rail , train touristique, tram-train, fret .. une déclinaison moderne et adaptée de cette ligne peut tout à fait s’inclure dans un développement durable du territoire bénéfique à ses habitants et en même temps soucieux d’apporter des réponses à leurs besoins de mobilité. La FI46.1 reste aux côtés des associations et des citoyens qui militent pour que cette infrastructure ferroviaire ne soit pas sacrifiée sur l’hôtel de quelques intérêts privés et d’une vision politique qui, à court terme, condamnera définitivement la haute vallée du Lot à voir s’intensifier le trafic routier des bus, camions et voitures. Nous dénonçons la politique anti ferroviaire du gouvernement ici déclinée localement et soutenons la mobilisation des cheminots du jeudi 8 février. »
http://medialot.fr/cahorscapdenac-le-pcf-46-et-la-france-insoumise-pour-le-maintien-de-la-voie-ferree/
Ce vendredi, le syndicat mixte du bassin du Lot réunit le comité d’itinéraire de la véloroute/voie verte de la vallée du Lot à vélo. La réunion débutera à 10 h 30 à l’espace de congrès Clément-Marot à Cahors.
Ce comité rassemble, à l’échelle des cinq départements traversés par la rivière Lot (Lot-et-Garonne, Lot, Aveyron, Cantal, Lozère), tous les acteurs intéressés par le développement de ce projet.
Dans le cadre de la mission qui lui avait été confiée par le syndicat mixte du bassin du Lot, en 2017, France Vélo Tourisme a accompagné la mise en place du développement de l’itinéraire de la voie verte de la vallée du Lot à vélo ; l’idée étant, à terme, de relier Aiguillon, lieu de la confluence du Lot et de la Garonne, aux sources du Lot, en Lozère, par des voies vertes ou des routes à faible densité de circulation. Y sera également évoqué le développement du tourisme à vélo à travers des données nationales. Une proposition d’itinéraire immédiat en amont de Cahors sera présentée.
Des témoignages d’acteurs locaux fortement impliqués dans le développement du tourisme à vélo viendront illustrer l’impact positif d’un tel projet pour le territoire.
La Dépêche du Midi