Conseil municipal à Cahors

Outre le stationnement payant et verbalisé, le dossier du futur cinéma multiplex de Cahors a animé les débats du conseil municipal mardi soir.

Conseil au cours duquel le budget de la ville a également été au centre des discussions (détails et commentaires sur ce point précis dans une prochaine édition).

À l’affiche des débats sur le cinéma, nous retrouvons dans les premiers rôles le maire Jean-Marc Vayssouze, son adjoint Michel Simon, puis Jean-Luc Maffre, Isabelle Eymes et Michel Grinfeder dans la peau de l’opposition. L’eau s’est joyeusement et curieusement invitée dans ce dossier. Hors sujet ? Pas pour Jean-Luc Maffre. La preuve : «Les Cadurciens ont été privés d’eau potable pendant 11 jours. Ne pensez-vous pas qu’il serait plus logique d’investir dans ce domaine pour ne plus vivre ce genre de problème, plutôt que dans un cinéma très coûteux ?», demande-t-il.

Isabelle Eymes reste dans le même tempo : «La création d’une usine de traitement de la turbidité de l’eau est un investissement important qui aurait dû être priorisé depuis longtemps déjà», estime-t-elle en déplorant les perturbations liées effectivement d’abord à la turbidité puis à une bactérie, durant les derniers jours.

Unité d’ultrafiltration : la solution ?

Le maire répond aux deux critiques : «Il y a longtemps que nous nous penchons sur cette question. Nous avons engagé une étude financière pour la création d’une unité d’ultrafiltration. Nous devons bien réfléchir à cette question afin d’avoir l’outil le plus performant possible, tout en sachant que la compétence sur l’eau doit être transférée aux communautés de communes. C’est un point important dont nous allons devoir tenir compte», insiste Jean-Marc Vayssouze.

La réalisation d’un périmètre de protection autour de la fontaine des Chartreux est également envisagée.

«Nouveau blockhaus» : l’aberration ?

Retour au cinéma après l’entracte aquatique et ce curieux mélange des genres qui n’a pas dérangé certains élus mardi soir. Michel Grinfeder apparaît. Action.

«Les deux cinémas de Cahors qui avaient connu une baisse de la fréquentation en 2012 et 2013 sont actuellement fortement rentables. Vous avez présenté un plan de l’impact du futur cinéma qui occupera une partie de la place Bessières. Je formule la plus grande appréhension concernant ce nouveau blockhaus en plein Cahors en plus de l’hôtel Best Western», assène-t-il.

La réponse, cette fois, est signée Michel Simon dans son rôle de défenseur de l’urbanisme et d’acteur de la cité dont il veut contribuer au modernisme.

«Nous avons décidé de réaliser ce cinéma afin d’augmenter l’offre culturelle. L’architecture peut toujours être critiquée et commentée, mais c’est une autre affaire», tranche l’élu. Alors finalement, qu’est-ce qui est une véritable aberration ici ? L’idée de créer un grand cinéma à Cahors ou bien le choix des mots de Michel Grinfeder dans la peau d’un dialoguiste peut-être mal inspiré lorsqu’il parle de «blockhaus» ?

J.-L.G. La Dépêche

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