Conseil municipal de Cahors

Alors que la maigre assemblée et les journalistes présents n’attendaient que les deux délibérations en rapport avec le complexe cinématographique, les débats se sont subitement animés autour des tarifs publics locaux 2018. Jean-Luc Maffre pour l’opposition a dégainé sur « l’augmentation des tarifs des repas scolaires qui sont 1 euro plus cher qu’à Figeac » : « Quel est votre choix politique ? On s’abstiendra car on ne comprend pas votre logique globale. » Vincent Bouillaguet a répondu sur le ton de l’humour : « C’est une délibération économique et pas politique… » Francesco Testa a mis les pieds dans le menu scolaire : « Il faudrait vous mettre d’accord avec la droite lotoise car à Figeac l’opposition dénonce cette non augmentation. Ils parlent de gabegie. »

Le futur cinéma est revenu sous les feux de la rampe avec les délibérations 13 et 14 concernant les autorisations des dépôts de la demande de permis de construire du complexe et de permis d’aménager des espaces publics. Plan de financement, accord de la CDAC, « choix esthétique »… l’opposition, de gauche et de droite, a interrogé le maire sur le projet du mandat. Jean-Marc Vayssouze est revenu sur l’importance d’implanter le cinéma en centre-ville, exemple récent à l’appui citant Béatrice Giblin-Delvallet fondatrice de l’Institut français de géopolitique à l’université Paris VIII, doctorante en géographie, qui est intervenue dans l’émission C dans l’air du 14 décembre sur le choix de Cahors par le gouvernement pour accueillir la Conférence nationale des territoires : « Le choix de Cahors n’est pas du tout anodin. Ce choix est pertinent… C’est une ville d’un peu plus de 20 000 habitants, une préfecture avec un maire et une équipe municipale qui a une stratégie de défense de son centre-ville. Ça permet de montrer que quand on veut et qu’on a des idées, on peut faire un certain nombre de choses. Le fait que le maire de Cahors n’ait pas déplacé l’hôpital – alors que dans la majorité des villes, les hôpitaux sont en dehors des villes sur des terrains plus faciles – lui, il ne l’a pas fait et c’est 1 000 emplois l’hôpital de Cahors, plus tous les visiteurs qui viennent, ça donne une activité économique importante. Il est aussi en train de se battre pour que le complexe cinéma soit dans la ville. Donc le choix de Cahors est un choix très réfléchi et fait passer le message : « On va vous aider mais beaucoup de choses dépendent de vous. » Et de clore les débats : « C’est un beau projet qui va créer une véritable attractivité pour la ville et le haut du boulevard. Il est important de développer des places, des lieux de vie, d’avoir des espaces pour respirer. De l’autre côté, on travaille à remplacer les places de stationnement.» Clap de fin.

> Création de postes police municipale. Une délibération sur la création de postes police municipale a également été votée. Les 4 ASVP (qui vont suivre une formation) vont ainsi rejoindre l’équipe de la police municipale. « Avec 10 agents au total, notre police municipale sera en mesure d’assurer la tranquillité publique avec des patrouilles plus nombreuses sur le terrain et une amplitude horaire plus importante. L’objectif fixé est de lutter plus efficacement contre les incivilités et les atteintes à la tranquillité publique dont nous ne pouvons pas admettre la persistance en certains lieux de la ville, le quotidien de certains habitants étant en jeu. Cela complètera une vidéoprotection dont les résultats sont déjà significatifs » a expliqué le maire, Jean-Marc Vayssouze.

 

L’intervention de la géographe dans C dans l’air à retrouver ici

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