Contrat local de santé
L’initiative dont s’est félicité Jean-Marc Vayssouze émane du Pôle d’équilibre territorial et rural du Grand Quercy qui a fait appel à l’ARS pour « engager une démarche de Contrat local de santé (CLS).» Comme le précisent les deux partenaires signataires du contrat, « cette démarche propose une articulation concertée entre les politiques régionales de santé et l’action des collectivités territoriales. »
Quatre principaux axes de travail se détachent de ce plan d’action. Tout d’abord « le renforcement de l’offre et l’amélioration de l’accès aux soins, en soutenant la démographie médicale et en accompagnant la modernisation des pratiques et des modes d’intervention. » Ensuite, en « mettant en place des actions spécifiques en direction des publics prioritaires, dont les personnes handicapées, sur le territoire du PETR Grand Quercy, en développant une offre permettant la fluidité du parcours et le maintien à domicile des personnes âgées, en luttant contre le renoncement aux soins, puis en améliorant le parcours de soins du jeune public. »
Dépistage et prévention : une offre à adapter et à amplifier
Le troisième axe de travail vise à « soutenir et développer une politique de prévention et de promotion de la santé, en adaptant l’offre de prévention, de dépistage et de prévention des risques à tous les âges et à tous les publics et en appliquant une politique territoriale en matière de santé environnementale. »
Enfin, le dernier point essentiel du contrat tient en quatre verbes : « Coordonner, communiquer, valoriser et animer. » L’objectif avoué est de « renforcer la coordination des acteurs sur le territoire. »
Soigner l’hôpital de Cahors : une priorité réaffirmée
Un point noir sur lequel il est impératif de plancher ardemment a été identifié et commenté : le centre hospitalier de Cahors, sa situation humaine avec des soignants en grande souffrance et sa santé financière dans le rouge vif. « Nous sommes très attentifs sur ce sujet, sur l’évolution de la situation difficile que traverse l’hôpital et très vigilants en restant en contact régulier avec les services de cet établissement » a assuré Julie Benoit.
Pour elle et Jean-Marc Vayssouze, le Contrat local de santé ne se résume pas à deux signatures symboliques en bas d’un document, mais à des actions très concrètes, constructives et salutaires pour tous : soignants et patients.
Qu’est-ce que l’ARS (Agence Régionale de Santé)
Les contrats locaux de santé
Le contrat local de santé (CLS) est un outil porté conjointement par l’agence régionale de santé et une collectivité territoriale pour réduire les inégalités territoriales et sociales de santé. Il est l’expression des dynamiques locales partagées entre acteurs et partenaires sur le terrain pour mettre en œuvre des actions, au plus près des populations.
Le dernier Plan national santé-environnement n’a servi à rien, selon deux rapports accablants.
Les objectifs étaient ambitieux mais les résultats s’avèrent décevants. Deux rapports très critiques sur le troisième Plan national santé-environnement (PNSE 3) ont été discrètement rendus en décembre 2018 et « publiés quatre mois plus tard sans tambours ni trompettes », relève Le Monde, lundi 8 juillet. L’un provient de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), l’autre du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD).
Tous deux constatent que le PNSE 3, entré en vigueur en 2015 et s’achevant fin 2019, n’a eu aucun effet sanitaire positif quantifiable. Institué en 2004, le PNSE est un plan de prévention visant à réduire l’exposition de la population à certaines pollutions de leur environnement. Il est renouvelé tous les cinq ans et sa mise en œuvre est copilotée par les ministères de l’Environnement et de la Santé.
Parmi une série de mesures, le PNSE 3 avait notamment pour ambition de « réduire l’exposition des populations aux perturbateurs endocriniens », « améliorer la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine » ou encore « contrôler et restreindre progressivement l’usage des pesticides », selon une synthèse du gouvernement.
Pas d’actions concrètes
Mais les deux rapports concluent que ce plan est loin d’avoir eu les effets escomptés. L’Igas pointe une « action très relative ». Le plan d’action « couvre inégalement le champ dessiné par le Code de la santé publique, sans que les domaines couverts ou non le soient en fonction de choix explicités », est-il affirmé dans le rapport. Il fustige des « actions nombreuses mais généralement peu opérationnelles ». Par exemple, le rapport relève que « les polluants atmosphériques, facteurs majeurs par leurs effets sur la santé, font l’objet d’une seule action en tant que tels ». L’Igas relève par ailleurs la « quasi absence d’actions dédiées à la santé au travail ».
Le rapport du CGEDD montre également que les mesures mises en place ne s’accompagnent pas d’actions concrètes puisque « la caractéristique principale » de ce plan est une « absence totale d’indicateurs sur les effets attendus en matière de niveau de santé, malgré la proposition par le Haut Conseil de santé publique (HCSP) ». Le CGEDD considère qu’il n’est « pas possible de dire avec précision ce qui a changé, du fait du 3e PNSE, dans l’état sanitaire de la population, ou a minima sur son exposition à différentes nuisances ».
Interrogé par Le Monde, l’épidémiologiste William Dab, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et ancien directeur général de la santé, remarque : « Le constat tiré par les inspecteurs est particulièrement affligeant. » Selon lui, « il est très rare que, sur un sujet aussi important que l’impact de l’environnement sur la santé, une politique publique se situe à un tel niveau de défaillance ».
France Info