Crayssac: Situation préoccupante sur le site des carrières
Depuis plusieurs mois, les sonnettes d’alarme ne cessent de retentir dans différents services de l’État ; mairie, police, gendarmerie, administrations de l’environnement, justice, préfecture…, pour attirer l’attention sur les dysfonctionnements qui affecteraient l’exploitation de plusieurs carrières sur le site de Crayssac.
Ce qui est dénoncé comme un « non-respect de la réglementation en vigueur » ne cesse de créer des tensions de part et d’autre et aujourd’hui c’est la violence qui est en train de prendre le dessus. Un carrier a été admis aux urgences suite à une agression.
À maintes reprises, l’ADEC (Association de Défense de l’Environnement Crayssacoise), par la voix de Christian Meunier, son président, est montée au créneau, pour attirer l’attention des pouvoirs publics, sur les conséquences du non-respect des règles du code de l’environnement. De multiples réunions publiques se sont tenues, des visites sur le terrain avec les services de l’État ont eu lieu, et même une rencontre avec Mme Catherine Ferrier, préfète du Lot, a été organisée, il y a quelques semaines.
Autant de pas en avant, certes, qui ont permis d’appréhender l’état des lieux et de faire le constat de diverses situations qui n’apparaissent pas être conformes à la réglementation. Alors même que les membres de l’ADEC et autres riverains des lieux, n’attendent qu’une chose : le respect de la loi.
Or, ces dernières semaines, la tension est montée d’un cran, avec des intimidations, des menaces de mort proférées à l’encontre du président de l’ADEC. Plusieurs plaintes ont été déposées et un dossier serait en cours d’instruction sur le volet pénal.
« C’est précisément en raison du non-respect de la réglementation en vigueur, tant du point de vue de l’exploitation des carrières, que du matériel utilisé, ou encore, de la circulation de certains engins, que les nuisances rendent la vie insupportable aux riverains » souligne Christian Meunier. Sur l’un des sites, il est constaté l’activité de deux concasseurs, alors que l’autorisation ne porte que sur un seul. D’où le seuil de tolérance du bruit dépassé et de la poussière qui blanchit la campagne environnante. S’ajoutent le non-respect des horaires d’autorisation d’exploiter et des pollutions d’hydrocarbures. Sur le registre du droit du travail, divers manquements ont été relevés.
La question n’a jamais été d’interdire l’exploitation des carrières, mais bien de faire en sorte que celle-ci se fasse dans le respect de la réglementation. Force est de constater que cet objectif semble difficile à atteindre. Pourquoi ?
« Comment se fait-il que certains carriers parviennent à se conformer à la loi et d’autres non ? » s’interroge Christian Meunier. L’un des carriers a même obtenu le label ISO 14 001, signe de l’excellence du travail accompli, sur son site d’exploitation.
Seule l’application de la loi, pourra ramener la paix, et le plus tôt sera le mieux.
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