Créations d’emplois industriels. Le bassin figeacois à la 6e position nationale
Le bassin figeacois se classe à la 6e position nationale en matière de créations d’emplois industriels pour un total de 304 bassins économiques inventoriés par l’INSEE sur dix ans. Ce territoire compte aussi un taux de chômage de 7.7 % au 2e semestre 2016, contre 9 % pour le Lot. Dans le même temps sur le département, les effectifs intérimaires 2016 ont progressé de +10,1 %. La ville n’est pas en reste et compte aujourd’hui cinq agences de travail temporaire ou intérimaire.
L’une des premières à s’installer à Figeac a été Vedior Bis devenue Randstad, elle a rejoint l’avenue de Cahors il y a peu.
Dominique Delport est directrice des agences Randstad du Lot, elle nous a ouvert ses bureaux figeacois. «Nous étions installés à Rodez, et dès 1998, nous avons senti la nécessité de déployer un nouvel accueil sur Figeac, il s’agissait alors de répondre spécifiquement à la demande agroalimentaire locale», rappelle-t-elle.
Le marché a évolué, aujourd’hui la Mecanic Vallée est porteuse de nombreuses offres de travail, et doit faire face à des difficultés de recrutement. «L’industrie va bien, mais d’autres secteurs sont dynamiques pour l’emploi. Le bâtiment et l’artisanat repartent, le commerce et la grande distribution pour ces fêtes de fin d’année, et le secteur de l’informatique aussi avec une forte demande pour des administrateurs réseau. Un autre métier recherché par les entreprises : ingénieurs automaticiens», constate Dominique Delport.
Pour répondre aux attentes de ses clients, Randstad s’appuie sur son réseau. «Nous n’hésitons pas à faire venir les gens quand nous ne trouvons pas ici. Pour cela, nous accompagnons le travailleur dans ses démarches de recherche de logement, dans la recherche d’un emploi pour son conjoint, et s’il le faut dans sa formation, grâce à des partenaires comme le Greta du Lot avec qui nous conduisons actuellement une formation sur l’usinage».
Dominique Delport insiste : «Aujourd’hui ce ne sont pas tant les qualifications qu’un employeur recherche que le savoir être de la personne ; les compétences s’acquièrent toujours pour le peu qu’on est l’envie».
Un autre constat qu’a observé la responsable Randstad Lot concerne l’atténuation des difficultés d’emploi pour les femmes. «Car, argumente-t-elle, les mentalités évoluent. Aujourd’hui, nous venons de signer un contrat avec une dame pour un poste de peintre en bâtiment. Les femmes intéressent aussi l’industrie pour leur dextérité et leur minutie. C’est le cas pour des opérateurs sur matériaux composites».
Sur l’unité généraliste de Randstad, ce sont localement 30 recrutements en CDI qui ont été signés cette année, pour 20 CDI sur l’unité professionnelle (industries). «Dès 2014, Randstad a aussi été pionnier en créant le CDI intérimaire, qui assure un revenu minimal garanti et d’avoir du travail tout le temps. À Figeac, nous avons déjà signé 14 contrats de ce type», se réjouit la jeune femme, ajoutant : «On évolue ici dans un contexte économique qui n’a rien à voir avec celui de mes collègues ailleurs».
Commentaires les plus récents