Crise dans les Ehpad du Lot
À Cahors et à Figeac ce mardi, les militants CGT du Lot se sont mobilisés autour d’un stand pour informer et échanger avec les usagers. « C’est une grande journée d’action et d’information où on met à disposition des salariés et des retraités des cahiers de doléances » souligne Jérôme Delmas, secrétaire départemental de la CGT du Lot à Figeac.
La situation fragile des Ehpad dans le département est au cœur des discussions. Manque de moyens et d’effectifs, conditions de travail et crise des vocations, le secteur est clairement en souffrance. « On voit beaucoup de turn-over. On constate que les agents restent de moins en moins longtemps sur les postes », regrette Chantal Dellac, secrétaire CGT des hospitaliers de Figeac.
« La vocation, ça ne suffit plus »
Pour Chantal Grin, secrétaire du CHSCT de l’hôpital, il y a urgence à revaloriser le métier : « On voit qu’il y a des besoins, pour preuve Lot aide à domicile qui recrute, mais il y a une vraie perte d’attractivité du métier qui manque de moyens et de formation. La vocation, ça ne suffit plus ».
Même ras-le-bol à Cahors où un rassemblement a eu lieu sur le parvis de la mairie. « La reconnaissance de la pénibilité et surtout de vraies dispositions pour la réparer et la prévenir » étaient, outre l’attente d’un « recrutement massif de personnels qualifiés », au centre les revendications prononcées par la CGT et relayées par des professionnels du secteur comme Isabelle Dufaut, aide-soignante en Ehpad à Cahors.
« Des confusions dans la distribution des médicaments »
« J’ai d’abord travaillé à l’hôpital et mon choix de carrière s’est ensuite porté vers les structures pour personnes âgées. La dégradation des conditions de travail atteint un tel niveau que nous n’avons pas le temps d’assurer toutes les toilettes des résidents en perte d’autonomie. Le personnel manque, tout est fait très vite, pour ne pas dire bâclé. Cela peut entraîner des fautes professionnelles graves. Des erreurs et des confusions dans la distribution des médicaments même ! J’ai déjà vu ça ! » s’affole Isabelle. Même objectif donc à Figeac et Cahors : arrêter l’hémorragie.
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