Des solutions pour l’après-glyphosate
La date du 27 novembre 2020 est souvent annoncée comme l’arrêt total d’utilisation du glyphosate dans les produits phytopharmaceutiques et une proposition de loi dans ce sens a été enregistrée par 17 députés à l’Assemblée nationale le 9 janvier dernier.
Les produits de traitement des maladies des plantes, insecticides ou encore désherbants contenant la molécule glyphosate pouvaient jusqu’au 31 décembre 2018 se trouver dans les jardineries. Désormais, leur vente à destination des particuliers est interdite, sauf pour les professionnels titulaires du Certificat individuel de produits phytopharmaceutiques (Certiphyto).
Dans la Jardinerie du Quercy, située à Cahors, le gérant a fini de réaménager ses rayons. « Nous sommes progressivement arrivés à vider le stock de nos fournisseurs », explique Pierre Bonnave, qui dirige cette enseigne indépendante depuis une dizaine d’années et qui proposait jusqu’ici « 80 % de produits de synthèse, le reste en naturel ».
Du systémique au simple contact
Pour ne pas dépayser ses clients, comme Didier Serra et ses 6 000 m² de jardin à Castelfranc qui compte d’abord « s’orienter vers un désherbant thermique, en attendant d’être mieux renseigné », tout réside dans la communication sur la manière de répandre les nouveaux produits. Par exemple, contrairement à l’action systémique du glyphosate, absorbé par une partie de la plante puis transporté vers tous ses tissus, les nouveaux désherbants naturels contiennent de l’acide pélargonique et « sont des produits de contact qui ne pénètrent pas dans la plante », détaille Piere Bonnave. Il conseille donc d’en répandre idéalement « par temps sec, tous les quinze jours avec une température comprise entre 15 et 20 °C ». C’est une approche différente du jardinage.
Anticiper sur les besoins de son jardin
« Il ne faudra plus traiter le problème une fois qu’il arrive mais préparer son terrain dès la création du jardin », prévient-il. Au niveau de son magasin, le gérant invite ses collaborateurs à une formation dispensée par le groupement de jardiniers indépendants So-Ja et intitulée « Jardiner au naturel ». De quoi les rendre incollables sur la sensibilisation envers les consommateurs à la main verte.
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Bien bayer va payer
Bien
Et les paysans font comment ?