De nouveau, des inquiétudes à la MAEC
Il y a comme un triste air de déjà-vu. Ce lundi matin, à partir de 10 heures, les salariés de la Maec-Groupe Cahors débrayent de nouveau à l’appel de l’intersyndicale. Alors qu’ils pensaient que la mauvaise passe du plan social était désormais derrière eux, il n’en est rien. Malgré la signature du protocole d’accord de sortie de grève le jeudi 25 mars dernier, à l’issue de neuf jours de mobilisation, l’horizon ne s’est pas éclairci pour autant. » On a depuis plusieurs semaines des inquiétudes qui reviennent « , explique Almira Figueiredo, déléguée FO sur le site. Elle reprend : « Grégoire Libert, le PDG du groupe est revenu sur ses engagements : une enveloppe avait été budgétée dans le cadre du protocole d’accord pour la remise des médailles à 90 000 euros par an et pour trois ans, mais lui dit maintenant que cette enveloppe ne vaut que pour trois ans, par ailleurs, il avait promis d’investir 2 millions d’euros sur le site mais les travaux effectués relèvent davantage de la maintenance que de projets d’investissement ».
Il y a aussi, selon elle, des démissions non-remplacées qui commencent à peser sur les effectifs et notamment dans les services de recherche et développement et dans les bureaux d’études. Et puis, un autre point qui fait peur aux salariés : » Le PDG nous demande de faire deux mois de stocks sur les produits qu’on fabrique, on se demande bien pourquoi, lui assure que c’est pour remédier à la réactivité et pour faire face quand on aura des commandes de clients mais nous, on pense surtout qu’il a des projets de délocalisation, vu la conjoncture actuelle, aucune entreprise ne peut se permettre de faire autant de stocks ».
Rendez-vous est donc donné, une fois n’est pas coutume, sur le site de la Maec à Cahors. D’après les syndicats, le débrayage pourrait aboutir sur une grève illimitée.
les salariés de la Maec-Groupe Cahors ont voté la grève illimitée. Ils demandent le respect du protocole d’accord de sortie de grève signé en mars dernier.
Fin de la grève à la MAEC après l’intervention d’un huissier. Il a lu aux salariés une ordonnance du tribunal judiciaire leur faisant injonction de lever le piquet de grève… Les représentants de l’intersyndicale CGT, FO, CFDT, CFE-CGC en expliquent les raisons : « Ce matin un huissier est revenu (il était déjà venu lundi) et nous a lu une ordonnance du tribunal judiciaire nous faisant injonction de lever le piquet de grève. Si le blocage se poursuivait, nous étions menacés de poursuites par Monsieur Libert. Nous levons donc la grève… pas de gaieté de coeur et avec une certitude pour l’avenir : il ne compte pas garder la MAEC et le prouve par ses actes. L’histoire n’est quand même pas finie… »