Découverte de mosaïques gallo-romaines au foyer Lamourous

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Dans le cadre d’un projet de construction d’une nouvelle blanchisserie au sein du foyer Lamourous, des fouilles ont révélé des mosaïques polychromes gallo-romaines.

À plus de deux mètres de profondeur, de nouvelles portions de pavements mosaïqués sont récemment sorties de terre dans un remarquable état de conservation. Nous sommes sur le terrain privé du foyer Lamourous appartenant à l’établissement et service d’aide par le travail (ESAT) Fournié, situé au 57 cours de la Chartreuse. Ce secteur est connu pour renfermer dans ses entrailles de multiples trésors semblables, attribués à des demeures luxueuses gallo-romaines, appelées «domus».

Cette nouvelle découverte fait suite à des fouilles préventives, réalisées sous la direction de l’archéologue Charlotte Gaillard, dans le cadre d’un projet de construction d’une nouvelle blanchisserie, au sein de l’ESAT. Le chantier prévoyait des fondations profondes de type pieux. Étant donné le risque encouru par les mosaïques, ces travaux sont, pour moment, suspendus.

Une découverte exceptionnelle

Les pavements sont datés entre le deuxième et le troisième siècle. Cahors se nommait Divona. Ces ornements sont composés de multiples motifs géométriques et floraux colorés, formés par des tesselles de marbre. Ce qui intéresse particulièrement les spécialistes, c’est que «la roche employée soit polychrome, alors qu’habituellement les autres mosaïques révélées à Cahors sont en noir et blanc. D’autre part, une partie du sol est pavée en opus sectile (NDLR : technique de mosaïque qui consiste à juxtaposer de grandes pièces de façon à constituer des formes), ce qui est moins commun dans la région», précise Charlotte Gaillard.

Dans le futur…

La responsable du chantier s’interroge : «la roche utilisée est-elle locale ou bien importée ?».

En attendant d’en savoir plus, au mois de mai, l’aménageur et la Direction régionales des affaires culturelles (DRAC) doivent décider de l’avenir des travaux à mener et du destin accordé à ces vestiges.

Carte des monuments historiques inventoriés à Cahors :

http://www.mairie-cahors.fr/patrimoine/invent.html

La cité antique Divona

Des fouilles archéologiques ont déjà révélé à Cahors un amphithéâtre, des thermes monumentaux, des éléments lapidaires et d’autres mosaïques… À l’époque antique, quand Cahors s’appelait Divona, la cité opulente vivait sans doute d’une importante activité commerçante et artisanale. Les monuments essentiels à la vie de la cité étaient organisés autour du forum, qui pourrait être l’actuelle place François Mitterrand. La ville s’est déplacée par la suite autour de la cathédrale au Moyen-Âge.


Repères

Le chiffre : 50

mosaïques >Cahors. Le nombre de mosaïques gallo-romaines découvertes jusqu’à présent à Cahors.