Dégâts de gibiers : de nouvelles mesures pour réguler la prolifération des sangliers.
Devant le constat de la forte croissance de la population de sangliers dans le Lot, des menaces qu’ils emportent pour la sécurité et la santé publiques et des dégâts de plus en plus importants qu’ils causent sur les surfaces agricoles, de nouvelles dispositions sont ouvertes pour réguler cette espèce.
La chasse qui demeure le principal levier pour réguler les populations de sangliers . Pour mémoire, le sanglier, classé « espèce susceptible d’occasionner des dégâts » (ESOD) peut être tiré jusqu’au 31 mars 2024 sur demande de la société de chasse auprès de la DDT. Sur justificatifs de dégâts avérés, les lieutenants de louveterie peuvent également être mobilisés, à la demande de l’État, pour expertiser la situation et intervenir de manière adaptée via des battues administratives, des battues de repousse, des approches / affûts et des tirs de nuit.
En complément de ces mesures, le piégeage de sanglier, qui était initialement réservé aux zones périurbaines sous couvert des louvetiers, est désormais étendu par arrêté préfectoral du 20 mars 2024 sur l’ensemble des communes du département.
Ce piégeage, strictement encadré, peut être réalisé avec des pièges sélectifs de type cages-pièges, enclos pièges, dispositifs à filet tombant. Seuls les piégeurs agréés formés à cet effet et détenteurs d’un permis de chasser valide pourront le mettre en œuvre sous couvert d’une autorisation individuelle. La Fédération des chasseurs du Lot est chargée de dispenser cette formation spécifique et de superviser les opérations.
Enfin, pour protéger spécifiquement les semis de culture, le tir du sanglier à l’approche, à l’affût et exceptionnellement en battue, est à présent possible sur autorisation individuelle durant la période du 1er avril au 31 mai 2024.
Les services de l’État dans le Lot restent mobilisés pour prendre les mesures nécessaires, comme la Préfète s’y était engagée lors de sa visite à Lherm le 13 février 2024, où elle avait pu faire le point de la situation avec les agriculteurs et les chasseurs.
L’État continuera par ailleurs à contribuer au financement des indemnisations que verse la Fédération des chasseurs du Lot aux exploitants agricoles. Les dégâts de gibiers ont en effet une incidence notable sur les exploitations agricoles lotoises, tous les types de production étant touchés (maïs, céréales, vignes, noix mais aussi prairies). En 2022-2023, près de 460 000 € de dégâts ont ainsi été indemnisés par la Fédération des chasseurs du Lot, une part importante étant financée par l’État.
Face à cette situation inédite et de portée nationale, une enveloppe de 60 millions d’euros est mobilisée pour 3 ans par l’État pour financer les indemnisations assurées par les Fédérations de chasseurs, soutien assorti d’une demande que la réduction des surfaces de dégâts soit effective de 30 %.
Source :lot.gouv