Départs volontaires à la MAEC
Le plan de sauvegarde de l’emploi vient juste d’être validé par la Direccte que déjà, les départs se succèdent. Les syndicats dénoncent du retard dans les mesures à mettre en place.
Ils ont limité la casse. Mais ont l’impression de payer aujourd’hui les pots cassés. Le plan de sauvegarde de l’emploi de la Maec-Groupe Cahors a été validé par la Direccte du Lot (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) début novembre, après de longues négociations entre les syndicats et la direction. Sur les 83 postes qui devaient être supprimés, les syndicats ont réussi à faire baisser le chiffre à 48. Mais le combat est loin d’être gagné. « Aujourd’hui, on constate que les mises en application de ce PSE commencent à tarder », remarque Jean-Claude Augusto, délégué CGT.
Parmi les mesures, celle de l’automatisation et de la digitalisation. « Le nouveau système tarde à arriver, il s’agira de pointer directement au poste de contrôle plutôt que de badger à l’entrée nous-même », ajoute-t-il. Cette nouvelle organisation qui doit être prête pour la fin du mois de janvier est destinée à compenser les départs. « Pour nous c’est du flicage, il est aussi question de pointer pendant nos heures de pause », glisse le syndicaliste. À l’annonce du plan social dans l’entreprise, une petite dizaine de salariés ont déjà fait savoir qu’ils comptaient démissionner. « La Maec se vide, on assiste déjà à des départs, beaucoup de salariés ne croient plus à l’avenir, ils ont peur », explique Jean-Claude Augusto.
L’entreprise est entrée dans la « période de volontariat » : « ceux qui sont en CDD ou qui ont un autre projet sont encouragés à partir ». Une enveloppe a été négociée par les syndicats dans le cadre de ces départs volontaires. Cinq salariés ont déjà franchi le pas.
Sur la zone de production qui devrait être épargnée par les licenciements, l’ambiance est morose. « Le mois de décembre est toujours une période creuse, l’activité a chuté de 20 %, les employés ne sont plus motivés », confie le délégué CGT. Ce service d’une centaine de personnes tourne avec 50 CDD et intérimaires et 60 salariés. « Ce qui a été signé est une chose, ce qui va se passer maintenant en est une autre », souffle le représentant syndical. Il craint désormais une délocalisation ou une revente.
Cahors International aux prud’hommes
Cahors International, filiale de la Maec depuis 2008, a entamé une action aux prud’hommes le mercredi 2 décembre. Neuf salariés sur les 21 de la filiale cadurcienne ont déposé une demande en référé.
« On demande, depuis le mois de mars, le paiement de notre prime variable, explique Marie-Angèle Jarrige, déléguée syndicale CGT pour Cahors International. Malgré mes multiples demandes auprès de la direction, nous n’avons toujours pas perçu cette prime qui a été validée, provisionnée et contrôlée, alors que d’autres salariés du groupe l’ont touchée. Il y a discrimination », regrette la déléguée syndicale.
Autant le dire : cette prime n’est pas négligeable. 75 000 € doivent être dispatchés entre 19 salariés. L’affaire est mise en délibéré le jeudi 17 décembre. La filiale compte un nouveau président depuis le 15 septembre, il s’agit de Renaud De Sarcus.
Commentaires les plus récents