Des « colos apprenantes »
Cet été la mairie de Cahors ainsi que la Ligue de l’Enseignement permettront aux jeunes Lotois de 7 à 15 ans de partir en « colo apprenante ». Une semaine pour se familiariser avec les écosystèmes ou pour réaliser un film.
« Les colos sont des temps éducatifs de loisir. » C’est ce que martèle Philippe Rozières, de la Ligue de l’Enseignement du Lot en charge notamment de la coordination des deux séjours labellisés « colos apprenantes » organisés dans le département.
Les petits Lotois de 7 à 15 ans pourront partir au domaine d’Auzole à Saint-Pierre-Lafeuille ou sur la base de plein air de Mézels à Vayrac, à partir du 12 juillet et jusqu’au 22 août inclus.
Le dispositif « colos apprenantes » a été mis en place à l’initiative du ministère de l’Éducation Nationale dans le cadre des vacances apprenantes : un système pour tenter de remédier aux trois mois de cours que beaucoup d’élèves n’ont pas pu suivre à cause du confinement.
Au programme pour les enfants du Lot : une semaine pour apprendre à faire son film ou explorer la nature. « Ces séjours leur permettront d’engranger des connaissances et une culture commune autour du monde du cinéma ou celui des écosystèmes naturels » abonde Philippe Rozières. « Réaliser un film est un véritable travail de coopération, les enfants devront se mettre d’accord sur le scénario, l’écriture… » des objectifs pédagogiques aussi enseignés à l’école. Sur la rivière ou dans le milieu souterrain, tout en faisant des activités physiques telles que la spéléologie ou le canoë, les jeunes découvriront les espèces naturelles ou minérales propres à chaque environnement.
Avec les mesures sanitaires en place, 15 jeunes maximum pourront partir chaque semaine. Ceux de plus de 11 ans devront se munir d’un masque « mais nous essaieront de développer des activités distancées pour éviter aux enfants de le porter » assure Philippe Rozières. Les différents groupes ne devraient pas interagir toujours dans cette idée de respecter la distanciation sociale. « L’incontournable soirée boum de fin de séjour ne pourra pas se faire, mais nous mettrons tout en œuvre pour qu’une vie collective soit possible. »
L’État a déboursé une enveloppe de 250 millions d’euros avec l’objectif de faire partir 250 000 enfants en colonies de vacances, cet été. Les collectivités territoriales doivent signer une convention pour pouvoir inscrire les enfants à ces dispositifs. Ce qu’a fait la mairie de Cahors.
La collectivité se charge des frais
Pas un sou ou presque à débourser pour les parents d’enfants dits prioritaires, la collectivité territoriale et l’État s’en chargent. Une participation symbolique (annexée sur le quotient familial) sera demandée aux familles isolées ou monoparentales. Les enfants qui n’ont pas eu suffisamment de connexion pendant les mois de confinement pour suivre leurs cours à distance sont, eux aussi, prioritaires. Tous les enfants peuvent néanmoins participer à ces colonies de vacances moyennant une participation à hauteur de 500euros.
Colonies apprenantes : les collectivités territoriales pourront proposer à 250 000 enfants un départ en « colonies de vacances apprenantes » labellisées par l’État. Ces colonies offriront des activités ludiques et pédagogiques qui permettront aux enfants de renforcer savoirs et compétences dans la perspective de la rentrée prochaine. L’État apportera aux collectivités un soutien financier inédit de 400€ par jeune et par semaine. Ces colonies seront également ouvertes à toutes les familles qui souhaitent y inscrire prochainement leurs enfants sur une plateforme en ligne.
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