Des éleveurs locaux et Intermarché de Figeac créent « Saveur Lotoise »
Depuis l’été, des veaux sous la mère et des vaches de réforme sont commercialisés sous la marque Saveur Lotoise. Un pari audacieux naît entre une association d’éleveurs de Planioles et Intermarché Figeac.
Il suffit parfois d’un tout petit rien pour construire un grand projet. C’est ainsi que d’une simple discussion entre M. Malaret, éleveur du côté de Montet-et-Bouxal et Fabrice Marty, propriétaire d’Intermarché Figeac et Bagnac, est née la marque Saveur Lotoise. C’est sous ce nom que sont vendus les animaux des éleveurs de l’association Elvea Sud Massif central, en circuits courts.
«Cet éleveur que je connaissais m’a demandé de lui acheter une vache à l’occasion de la foire de Montet-et-Bouxal en 2017, pour ma boucherie Inter à Bagnac. Mais je n’avais pas le débit commercial pour écouler une bête entière. Je lui ai dit que s’il me trouvait une entreprise assurant la mise sous vide de la viande, je lui prenais sa vache pour Figeac en rayon libre-service et pour Bagnac à la boucherie», raconte Fabrice Marty.
L’idée séduit Elvea 46, une organisation de producteurs non commerciale basée à Planioles, qui va réfléchir à un projet pour ses éleveurs, comme M. Malaret.
Un dossier s’élabore, dans lequel d’autres partenaires lotois sont mobilisés, tels que l’abattoir de Saint-Céré et la société Castel Viande pour la mise sous vide à Saint-Céré. Un cahier des charges est rédigé et un contrat de partenariat établi.
«Notre rôle est d’organiser l’amont de la filière : prévision de sortie des animaux d’élevage, tri des animaux correspondant au cahier des charges, avec des veaux sous la mère et des vaches de réforme limousines», précise Julie Gimel, d’Elvea 46. «C’est Intermarché qui paie directement les éleveurs à un prix rémunérateur».
Fabrice Marty a donc réservé une première vache d’un éleveur de Reyrevignes, début août, qui s’est très bien vendue.
Puis une deuxième à Lunan, une troisième à Sonac, à Bétaille, à Montet-et-Bouxal, etc. «Je suis petit-fils de paysan et faire travailler des éleveurs du Lot c’est ce qui me plaît dans cette initiative», dit-il. Saveur Lotoise a aussi permis au patron d’Intermarché qui emploie 70 personnes de pallier l’absence d’une vraie boucherie à Figeac dans sa grande surface. Un projet qui lui tenait à cœur lors des travaux d’extension du magasin, mais qui n’a pu voir le jour faute de bouchers à recruter.
Ce partenariat inédit dans le Lot intéresse aujourd’hui d’autres commerces.
Super superbe initiative, j’espère que cela va donner des idées à celui de Gourdon…et vive les circuits courts…