Des marraines comme « role models » pour inciter les lycéennes à choisir une filière scientifique 

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Après le collège, premier temps fort dans l’orientation des élèves, les filles s’orientent pour la plupart vers la voie générale et technologique (71 %), quand seulement un peu plus de la moitié des garçons optent pour cette voie (57 %), l’autre moitié se dirigeant vers la voie professionnelle.

C’est ensuite au lycée que les jeunes filles commencent à se détourner massivement des sciences dites « dures » (mathématiques et sciences de l’ingénieur et du numérique), quand les garçons se détournent eux des filières plus littéraires.

À la rentrée 2021, les filles ne représentent, par exemple, que 40 % des effectifs de l’enseignement de spécialité de mathématiques et seulement 13 % des effectifs de sciences de l’ingénieur et du numérique. Ces choix d’enseignements de spécialités préfigurent très largement l’orientation post-bac des élèves, où les filles ne constituent que 17 % des effectifs d’étudiants en mathématiques, ingénierie et informatique.

Or le simple fait que filles et garçons ne fassent pas les mêmes choix d’orientation, et notamment le fait que les filles soient sous-représentées au sein de certaines filières scientifiques, explique entre un tiers et un quart des écarts de rémunérations entre les femmes et les hommes sur le marché du travail.

Si les causes de ce désintérêt des filles pour les filières scientifiques sont multiples, le poids des normes sociales et des stéréotypes de genre est aujourd’hui reconnu par la communauté scientifique comme l’une des causes principales des inégalités d’orientation entre les filles et les garçons.

Une piste prometteuse pour parvenir à contrecarrer l’influence de ces stéréotypes et promouvoir une image plus inclusive est de mettre les élèves au contact de role models féminins auxquels les jeunes filles puissent s’identifier. C’est ce que proposent diverses associations et programmes, à l’instar de « Elles bougent 

Dans le Lot, le 17 octobre dernier au lycée Champollion de Figeac, les marraines de l’association « Elles bougent/mecanic vallée  » étaient associées à la journée organisée par la Mecanic Vallée et le Campus des Métiers et des Qualifications d’Excellence (CMQE) Industrie du futur, féminisation des filières et métiers industriels;

Elles étaient 22 marraines, salariées d’entreprises de la Mecanic Vallée, pour promouvoir le secteur de l’industrie à travers leurs témoignages, leurs expériences et leurs parcours.

Vous pouvez retrouver dans l’article d’Actulot le témoignage de 3 d’entre elles.

« Selon les chiffres de l’UIMM, le taux de féminisation dans les métiers de l’industrie est de 22 %. En enlevant les fonctions support, l’administratif, la gestion, et les ressources humaines, le taux redescend encore concernant des profils purement techniques. Il y a donc un enjeu fort ».

Nathalie Lavaurs, directrice opérationnelle du CMQE Industrie du futur,

Surtout quand on sait de plus que l’industrie connait des difficultés de recrutement

Pour aller plus loin sur les « role models » et les stéréotypes : un article de « the conversation » à consulter ici