Des nouvelles de l’EHPAD de Salviac

Le 4 mai, Dominique Desjardins, cadre de santé à la Maison de Mélanie a répondu à quelques questions.

Comment les résidents ont-ils supporté cette période d’isolement ?

Les résidents l’ont supporté favorablement, aidés et soutenus par l’ensemble de l’équipe soignante et non soignante. La mise en place d’une communication virtuelle avec leur famille en a favorisé l’acceptation. De plus un accent particulier sur l’occupationnel en chambre est développé par des activités adaptées, mise en place par les animatrices et l’ensemble des professionnels de l’EHPAD.

Avez-vous constaté de graves conséquences sur la santé morale et physique de vos résidents ?

Pas à ma connaissance. Nous avons maintenu les visites de notre psychologue à nos résidents les plus fragiles et le kiné reprend ses actes pour les soins urgents. Durant son absence pour conserver les acquis d’autonomie des résidents, la marche en individuelle encadrée par les soignants a été encouragée.

Dans quelles mesures les visites sont-elles autorisées ?

Les visites des familles sont reprises au regard des directives gouvernementales depuis le 27 avril. Une équipe est dédiée à cette activité pour la prise de rendez-vous, le transfert vers le lieu des visites, l’accompagnement du résident et le bon déroulement de cette entrevue. Le matériel est fourni par l’établissement. Une charte de bonne conduite élaborée par l’établissement est transmise aux familles, ceci pour que chacune des deux parties soit responsabilisée dans la pratique des gestes barrières.

La nouvelle équipe élue, conduite par François Dols, vous a offert des viennoiseries, comment les résidents ont-ils accueilli ce geste ?

Ce petit-déjeuner amélioré à susciter un enthousiasme unanime chez nos résidents.

La peur est-elle prédominante au sein des aînés ?

De la résignation chez certains, eux qui furent les témoins de nombreux évènements du XXe siècle. S’ils témoignent de la peur, c’est plus pour leurs enfants et petits-enfants.

Comment envisagez-vous le déconfinement ?

Nous sommes à l’écoute de nos tutelles pour un déconfinement progressif au sein de notre institution.

La Dépêche