Des réserves de sang insuffisantes dans le Lot
Alors que l’activité hospitalière reprend tous azimuts depuis la rentrée, les stocks de sang sont bas, laissant entrevoir de possibles déprogrammations si la situation ne s’améliore pas.
Certes, l’épidémie de Covid-19 semble refluer partout en France depuis plusieurs semaines. Et pourtant, il y a bel et bien une autre urgence qui impacte particulièrement les services de santé partout en France. En cette rentrée, alors que les actes médicaux reprennent tambour battant, les stocks de sang son bas, très bas. Et la tendance a de quoi inquiéter les professionnels.
« Nous disposons aujourd’hui, à l’échelle nationale, de 77 000 poches de sang. D’ordinaire, il nous en faut au moins 100 000 pour être dans une situation confortable », s’alarme Manon Valentin, chargée de la promotion du don au sein de l’établissement français du sang (EFS) pour les départements du Tarn, du Tarn-et-Garonne et, bien sûr, du Lot. L’EFS garde un œil attentif sur les tendances et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’heure n’est pas à l’optimisme en la matière.
Une baisse généralisée des dons
Ainsi, de façon générale, la collecte est en baisse de 5% depuis la rentrée. Une situation inquiétante, d’autant que les besoins en précieux liquide vital sont en hausse de 4% depuis plusieurs semaines. En effet, après les nombreuses déprogrammations d’opérations chirurgicales de la période Covid, l’activité reprend et les chirurgiens tentent de rattraper leur retard. Et pour cela, il faut pouvoir s’appuyer sur des stocks solides. Ce n’est pas le cas actuellement. « La crise sanitaire a énormément impacté la collecte. Alors que la nous nous en sortons petit à petit, la tension est toujours omniprésente, s’inquiète Manon Valentin. Si les ne stocks continuent de baisser, les hôpitaux devront reprendre une politiquee de déprogrammation pour ne privilégier que les interventions urgentes
Ainsi, l’heure est plus que jamais à la mobilisation de tous pour réaliser cet acte gratuit et ô combien essentiel. La responsable locale de l’établissement français du sang rappelle d’ailleurs que le pass sanitaire n’est absolument pas nécessaire pour réaliser un don. « Le vaccin n’est pas non plus une contre-indication. Vous pouvez tout à fait donner votre sang avant ou directement après une injection, cela n’a aucune importance », ajoute-t-elle.
1000 dons quotidiens requis en Occitanie
À l’échelle nationale, l’EFS estime à 4% la part des Français éligible au don du sang qui s’y prête régulièrement. « Nous avons surtout besoin de donneurs réguliers afin de nous assurer autant que possible une certaine visibilité des stocks », explique Manon Valentin. Dans le Lot, ce chiffre grimpe à 4,9%. C’est mieux mais toujours insuffisant. Pour rappel, il suffit d’être âgé de 18 à 70 ans pour pouvoir donner son sang, peser au moins 50 kilos et surtout, ne pas venir à jeun avant le don. Il n’est pas nécessaire de connaître son groupe sanguin, « une analyse de votre prélèvement est effectuée dans tous les cas », explique la chargée de la promotion du don lotoise. Les prochaines collectes dans le Lot sont prévues à Saint-Céré le 29 septembre, à Labastide-Murat le 1er octobre ou encore à Parnac et Biars-sur-Cère les 11 et 12 octobre. Par ailleurs, il est possible de venir donner son sang toute l’année à la Maison du don de Cahors, le mardi et le vendredi.
Maxime Tredan La Dépeche
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