Des «taxis amateurs» pour les zones rurales?
Outre le soutien au covoiturage, le développement d’activité de «taxis amateurs» a été abordé par le ministère des transports pour pallier les difficultés rencontrées par les habitants de zones rurales.La mesure autoriserait le transport de personnes effectué à titre onéreux par des conducteurs non professionnels rapporte les Echos. Il s’agirait d’autoriser des particuliers à transporter, contre rémunération, des clients.
Le gouvernement entend encadrer de manière très stricte cette pratique: les futurs chauffeurs ne pourront conduire qu’à condition d’obtenir auprès de la commune une autorisation individuelle, elle-même soumise à la présentation d’un casier judiciaire vierge. Concernant les tarifs, le gouvernement n’a pas encore tranché, mais toujours selon Les Échos, un plafond annuel devrait être fixé par décret et les courses pourraient être subventionnées par les communes. Par ailleurs, les zones où ces taxis amateurs pourraient circuler seront délimitées avec précision: ils devraient se concentrer uniquement sur les territoires ruraux où la voiture représente le seul mode de déplacement en raison d’un réseau de transport en commun insuffisant, voire absent. On ne devrait donc pas pouvoir les observer en zone urbaine, où taxis et VTC se livrent déjà une concurrence acharnée.
Les taxis professionnels inquiets
Ces restrictions sont loin d’être satisfaisantes pour les professionnels du secteur. «On ne s’improvise pas taxi. C’est un métier à part entière, qui demande une formation et des qualifications», explique Didier Hogrel, président de la Fédération nationale du Taxi (FNDT). L’aspect sécuritaire inquiète également: les taxis occasionnels souscriront-ils une assurance pour le transport de particuliers?
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