Déshumanisation des gares

Face aux craintes suscitées par une réorganisation des effectifs dans certaines gares de la ligne Capdenac-Brive, la mobilisation soutenue par les élus se poursuit contre une « déshumanisation » redoutée. Pour interpeller la SNCF, les cheminots du Lot et de l’Aveyron sont en grève tous les vendredis. L’Association de défense de la gare d’Assier et de promotion du rail est solidaire de ce mouvement et soutient l’action des cheminots « visant à améliorer la sécurité des usagers et le maintien des agents dans les gares concernées pour garder un service public ferroviaire répondant aux besoins des usagers. » Les changements dénoncés concernent particulièrement les gares de Gramat et d’Assier, avec la suppression de l’agent qui remplace les agents titulaires.

« Sans cet agent, les gares concernées ne seront plus ouvertes, plus d’accueil au public, plus de vente au guichet ni de renseignements, la sécurité des usagers ne sera plus assurée ainsi que celle des circulations », déplore l’ADGAP, ajoutant que « la gare d’Assier est la seule actuellement ouverte les week-ends de façon stratégique, au milieu d’un tronçon qui va de la gare de Capdenac-Gare à Saint-Denis-Près-Martel, soit près de 75 km (les gares de Gramat et Rocamadour-Padirac étant déjà fermées). L’agent présent à ces heures régule de façon optimale le passage et l’espacement des trains, donc peut intervenir à tout moment dans la chaîne de la régularité, en cas de perturbations, de panne, de problèmes majeurs, etc. Ce qui a pour conséquence de sécuriser les usagers et de pouvoir intervenir techniquement pour faire croiser deux trains en cas de retard, pour assurer les correspondances à l’autre bout de la ligne. Cet agent est donc indispensable à la bonne marche des circulations sur cette ligne. » L’inquiétude concerne aussi la gare de Figeac sinistrée suite à un incendie survenu il y a tout juste deux ans, et enfin la gare aveyronnaise de Capdenac-Gare où la suppression du poste de chef de service et de son remplaçant suscite de vives questions. « Sans cet agent, plus aucune sécurité assurée pour la traversée des voies par les usagers, plus aucune aide à l’agent en charge de la sécurité des circulations, plus d’informations en temps réel, etc. », alerte encore l’ADGAP.

La Dépêche