Développement du covoiturage dans le Lot
Mode de déplacement économique qui permet de partager les frais, le covoiturage connaît un vrai coup d’accélérateur dans le Lot. La hausse du prix de l’essence n’y est bien sûr pas étrangère. Un groupe Facebook dédié au « covoit » a été créé. Il fait le buzz et rend de grands services sans contrepartie financière. La participation aux frais est libre. Une utilisatrice assidue témoigne.
Covoiturer : le verbe est entré dans le langage commun. Le « covoit » est même devenu le moyen de déplacement le plus convoité dans le Lot.
Plébiscité en effet par celles et ceux qui ont bien compris que l’économie de carburant, en ces temps de crise, passe par un acte collectif. Et jouer collectif, c’est covoiturer pour le bien du portefeuille de tous. Les points de rendez-vous, dans le Lot, fleurissent au fil des jours et de l’augmentation des prix de l’essence.
Les covoitureurs n’adoptent pas forcément le modèle de BlaBlaCar. Ils se contactent beaucoup actuellement via la page Facebook Covoturage libre Lot. Ils n’utilisent pas obligatoirement les aires de covoiturage dédiées aux rendez-vous des utilisateurs de ce mode de déplacement.
Participation libre
Leur système D repose sur l’entraide, la solidarité. D’ailleurs, le plus souvent, lorsque les frais d’essence ne sont pas partagés à parts égales, la participation est libre. C’est le choix et la volonté de Tatiana Miotto, utilisatrice très assidue du covoiturage pour de multiples raisons qu’elle nous détaille.
« Je constate une évolution progressive des demandes de covoiturage, comme des propositions. C’est ce que je fais. Je sollicite et je propose. Cette progression du covoiturage est en lien avec la flambée des prix des carburants. Je pense également que la majorité des personnes qui vont vers cette solution ont des priorités sociales et environnementales. La crise sanitaire a nui au lien social. Le covoiturage permet de le retrouver. Des contacts et des amitiés se nouent. D’autre part, beaucoup, comme moi, veulent réduire l’impact du CO2 pour préserver la planète. Ce sont deux aspects qu’il faut prendre en considération » déclare-t-elle.
La solution choisie par Marie pour remplacer les trains trop souvent en retard
Marie, salariée à Cahors, a quant à elle pris l’habitude d’utiliser le train tous les jours depuis toujours. Mais malgré le prix intéressant de son abonnement (90€ par mois dont 45€ pris en charge par l’employer), Marie cherche à utiliser de plus en plus souvent le covoiturage. « Il y a trop de retards en train quand les trajets ne sont pas tout simplement supprimés », ajoute-t-elle.
Avec un groupe de quatre autres toulousains rencontrés dans le train, ils ont monté leur propre réseau de covoiturage. « On prend la voiture régulièrement quand il y a des grèves de la SNCF ou trop d’incidents à répétition avec les trains mais vu le prix de l’essence, on n’est pas forcément gagnant-gagnant », souligne-t-elle.
Le covoiturage solidaire
« J’habite dans le Grand Cahors. J’ai intégré ce groupe sur Facebook suite à une invitation d’un ami. Ce n’est pas comme d’autres sites qui demandent des contreparties financières. Ici, il s’agit d’un covoiturage libre qui laisse aux proposants et aux demandeurs la possibilité de donner une petite somme ou même rien du tout, car il peut s’agir aussi d’un covoiturage 100 % solidaire » reprend Tatiana.
Dans ce mode de covoiturage qui tranche avec d’autres formules, elle accorde une grande importance à l’aspect humain et solidaire. « Je propose mes services réguliers lorsque je me déplace dans le Lot pour aller travailler ou suivre une formation, puis de manière plus ponctuelle lorsque j’effectue des plus longues distances » précise-t-elle. Tatiana agit selon son tempérament. Elle a envie d’aider les autres et la planète. Elle le prouve par ses actes.
Jean-Luc Garcia ladepeche.fr
https://www.blogdesbourians.fr/connaissez-vous-le-pacte-vert-pour-loccitanie/
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