Développement durable : le Grand-Figeac passe à l’action
Le Grand Figeac a signé une convention Plan climat air énergie territorial, s’engageant ainsi dans une démarche de réduction des gaz à effet de serre et de lutte contre le changement climatique.
«Nous avons désigné l’ARPE, Agence régionale pour l’environnement, pour nous accompagner dans l’élaboration de ce projet sur notre territoire, incluant le Haut Ségala et Balaguier d’Olt. L’Oramip (Observatoire régional de l’air en Midi-Pyrénées) interviendra également pour des études et analyses de la qualité de l’air», expose Fausto Araqué, vice-président du Grand Figeac en charge du Développement durable et de l’Environnement, tout en précisant le calendrier.
«La 1re phase de 6 mois posera le diagnostic : consommation et dépenses d’énergie, qualité de l’air, etc. La 2e étape portera sur la stratégie à mettre en place pour réduire ces gaz à effet de serre. Puis, nous passerons à un programme d’actions ; avant d’envisager une évaluation».
«Ce diagnostic de notre territoire concernera évidemment les bâtiments publics, mais les fournisseurs d’énergie seront en mesure de nous communiquer des données plus globales sur la consommation d’électricité ou de gaz. Tout au long de ce Plan climat air énergie territorial, nous solliciterons la participation citoyenne et nous nous appuierons sur un comité de pilotage», rappelle Fausto Araqué.
Journées nationales des territoires à énergies positives à Figeac
Les premières études devraient être présentées fin septembre 2016, à l’occasion des Journées nationales des territoires à énergies positives qui réuniront 500 participants à Figeac.
Cet autre programme des Territoire à énergie positive (TEPOS) qui s’inscrit dans le développement durable est porté au niveau local par le Syndicat mixte du Pays de Figeac, le Grand Figeac, Sousceyrac en Quercy, le Haut Ségala, le Syndicat mixte du Lac du Tolerme, Bagnac sur Célé et divers autres partenaires.
Fausto Araqué, qui est aussi maire de Bagnac, revient sur l’intérêt de cette action partagée : «En juin dernier, Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, a décidé d’ouvrir une nouvelle ligne de financement pour les territoires comme le nôtre déjà engagés dans ce programme. En plus des 500 000 € initiaux, nous allons obtenir une enveloppe de 1,50 M€ supplémentaire». De quoi permettre aux collectivités partenaires de concrétiser leurs projets.
Sobriété !
Le maître mot du développement durable est d’abord l’apaisement du processus de production-consommation pour mettre en pratique la sobriété en toute chose.
A commencer par la sobriété de l’utilisation de l’argent public !
Comment peut-on se vanter d’avoir obtenu et de disposer de fortes sommes issues des contributeurs pour les engouffrer dans de gigantesques usines à gaz (type méthaniseur de Gramat) et pompes à fric destinées à déculpabiliser des acteurs surdimensionnés et rattrapés par l’impossibilité de gérer leurs effluents ?
Même si le principe demeure intéressant à petite échelle, les décideurs campent sur la politique du « toujours plus » !
Le développement durable passe nécessairement par une sensibilisation culturelle et une démarche éducative. Il s’adresse à chacun d’entre nous, c’est à dire au niveau individuel ou individuel regroupé en en s’appuyant sur la notion de solidarité de proximité.
En dehors des produits de synthèse et autres métaux lourds, le problème majeur de la pollution réside aussi dans la concentration des matières. Et on ne continue pas, on accentue… ! Et après, on s’étonne de la réduction de la biodiversité, avec un focus tout particulier en ce moment sur disparition de la faune piscicole qui aurait pour cause les chaussées et les seuils des moulins ancestraux de nos cours d’eau !
Balivernes !
Les poissons se jouaient de ces obstacles jusque dans les années 60 à partir desquelles l’agriculture productiviste s’est emballée, les captages aux fins d’irrigation mais aussi de production d’eau potable se sont développés.
Et si les pouvoirs publics veulent à toute force détruire aujourd’hui ces ouvrages patrimoniaux sans lesquels le moteur hydraulique qu’est un moulin à eau ne peut plus fonctionner, c’est peut-être plus simplement pour supprimer le réel potentiel de production d’électricité propre qu’ils sont susceptibles de fournir localement.
Pourquoi en effet le président du SAGE Célé, de la CLE et même d’ADOUR-GARONNE propose-t-il 100 % de subvention publique pour « effacer », c’est à dire détruire ces seuils alors que leur mise aux normes ne bénéficient que d’aides beaucoup moins incitatives ?
Pourquoi nos élus sont-ils complaisants en regard du zèle d’une administration d’Etat qui impose des règles que l’Europe n’exige pas ?
Pourquoi les appels d’offres en la matière ne concerneraient-ils toujours que des puissances excluant systématiquement la très grande majorité de nos moulins au fil de l’eau ?
Nous devons garder sinon reprendre la main sur ces politique afin de mobiliser et concerner le plus grand nombre.
C’est à ce prix que la ruralité prouvera qu’elle est toujours et demain plus encore la véritable pourvoyeuse d’activités, de biens et de personnes responsables à notre société égarée.
serge despeyroux.