Digue de 450m sur le lac Vert
La vidange du plan d’eau de Catus a débuté il y a une semaine. Elle lance un gros chantier qui verra la construction d’une digue de séparation entre le Vert et le lac. La reconstitution du lit du ruisseau est un enjeu pour l’écosystème.
Le lac Vert à Catus est à marée basse. Depuis le 7 juin, depuis que les travaux de vidange ont débuté, le plan d’eau dévoile peu à peu son relief d’habitude immergé. Ses plateaux de sédiments finissent par surnager. Hier, il y avait encore un bon mètre d’eau sur l’étendue qui couvre environ 6 hectares.
La vidange est la première étape d’un chantier lancé par le Grand Cahors avec l’aide de partenaires, l’Agence de l’eau Adour-Garonne, l’État, la Région et la Fédération de pêche du Lot. D’ici 2 jours, la Fédération de pêche récupérera les 2 tonnes de poissons (carpes, gardons, black-bass, brochet et autres), présents dans le Lac pour les déverser dans le Lot détruisant au passage les nuisibles poissons-chats et écrevisses de Louisiane. Les engins de travaux entreront ensuite en action pour bâtir l’ouvrage le plus spectaculaire, une digue sur 450 m de longueur et large de 3 m, qui séparera le ruisseau le Vert, du lac. Le lit du ruisseau sera reconstitué, le lac curé retrouvera une qualité des eaux élevée. «Le projet, explique Jean-Marc Vayssouze, président du Grand Cahors est assez exemplaire en matière environnementale. Le lac ne sera plus ce bassin de décantation, dont le fond est couvert de milliers de tonnes de sédiments». la digue sorte de ligne bleue assurera la restauration de la continuité écologique du Vert et la dérivation du plan d’eau. L’enjeu pour l’écosystème est souligné par les élus, Claude Taillardas, le maire de Catus comme Michel Simon vice-président du Grand Cahors.Le projet représente plus de 2 M€ mais bénéficie de 60 % d’aides publiques.
L’enjeu n’est pas qu’écologique, il est aussi touristique: «Un lac de ce niveau-là où on peut pratiquer toutes les activités , la pêche comme la baignade, reste un équipement emblématique» fait remarquer le président du Grand Cahors Claude Taillardas replongeant dans les anecdotes de l’histoire locale, rappelait que la naissance du lac s’était décidée lors d’un conseil municipal : «Ce sont les élus agriculteurs qui avaient voté pour le projet, avec la volonté d’accueillir des touristes». Ils avaient vu juste.
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