Ecole d’audioprothèse dépistage gratuit du 14 mars au 6 mai

L’école d’audioprothèse de Cahors a à cœur d’offrir une formation complète à ses étudiants, mêlant également les Cadurciens. Il y a peu d’écoles d’audioprothèse en France. À ce jour, on en compte neuf sur tout le territoire, dont celle de Cahors. Pourtant, le marché de l’audioprothèse est en pleine expansion. Entre 2019 et 2021, le nombre de personnes équipées est passé de 452 600 à 780 400, soit un bond de 72 %, d’après le Syndicat des audioprothésistes. Il est donc important que la formation d’audioprothésistes suive la cadence.

Une formation pratique

Installée depuis 2013 à Cahors, l’école qui dépend de l’université Paul-Sabatier de Toulouse, est accessible seulement sur concours. Avec peu d’élèves par promotion, l’école mise sur le côté pratique de la formation qui dure trois ans. « Cette année, nous avons 68 étudiants inscrits à l’école, toutes promotions cumulées », explique Annick Machabert, coordinatrice pédagogique. « Depuis 2013, nous avons 95 étudiants qui sont sortis diplômés de l’école, et l’on recense un taux de 100 % d’insertion », revendique-t-elle.

Sur le côté théorique, les étudiants suivent des cours de mathématiques, de physique et plus spécifiquement d’audiologie. Sur le volet pratique, les étudiants ont plusieurs périodes de stages : dans des services hospitaliers, gérontologiques ou encore dans des laboratoires d’audioprothèse. L’école a également un projet phare, mis en place dès 2013 et directement destiné à la population de Cahors et de ses environs : leur offrir des dépistages auditifs gratuits.

Une nouvelle campagne de dépistages gratuits

« Ces dépistages permettent aux étudiants de rencontrer de vrais patients et surtout d’offrir un service aux habitants, explique Annick Machabert. Après deux annulations à cause de la Covid-19, une nouvelle campagne aura lieu du 14 mars au 6 mai, au sein même de l’école. »

Les étudiants audioprothésistes, supervisés par le Pr Mathieu Marx et le Dr Mariam Alzaher, proposeront des tests auditifs de 30 à 45 minutes, sur rendez-vous. Les personnes présentant une perte auditive seront redirigées vers leur médecin traitant ou un spécialiste ORL. « Les dépistages restent neutres, on ne renvoie jamais vers un magasin d’appareils auditifs », insiste la coordinatrice pédagogique. La dernière série de dépistages de l’école remonte à 2019 et avait attiré une cinquantaine de personnes sur Cahors.

À l’heure où l’on compte 7 millions de personnes atteintes par la surdité ou par la malentendance en France, selon les derniers chiffres de la Fondation pour l’audition, le métier d’audioprothésiste se présente comme un métier d’avenir.

Paloma Auzéau ladepeche.fr