Ecoles : 33 contrats aidés non renouvelés

.Coup dur à la rentrée pour une trentaine d’employés en contrat unique d’insertion (CUI) dans les écoles du Lot. Leur mission affectée à l’aide administrative des directeurs des établissements de premier degré n’a pas été renouvelée. «Leur contrat a été signé en septembre 2015. On leur avait dit qu’il était reconduit cette année et qu’il devait être normalement signé courant septembre. Mais il y a dix jours, ils ont appris que leur contrat n’était pas reconduit pour cette mission» déplore Christine Laverdet, secrétaire départementale du syndicat enseignant UNSA. La mauvaise nouvelle a fait l’effet d’une douche froide pour ces personnels en poste un peu partout dans le département. «Cela va toucher les écoles élémentaires de Figeac, toutes celles de Cahors également mais aussi les deux écoles maternelle et primaire de Gramat et le reste dans d’autres établissements du territoire. Ces contrats étaient de 20 heures au maximum et souvent la personne travaillait 10 heures dans deux écoles différentes» précise Christine Laverdet.

L’inspecteur d’académie explique sa décision

Le directeur des services académiques de l’Education nationale, Guillaume Lecuivre, assume et explique cette décision difficile, rendue nécessaire par un constat dressé quelques jours après la rentrée. «Le Lot a un besoin de couverture dans l’accompagnement des élèves en situation de handicap, – d’Auxiliaire de Vie Scolaire -, qui est très important et qui progresse de manière considérable puisque le nombre d’heures notifié par la Maison départementale du Handicap du Lot a augmenté de plus 30 % en l’espace d’un an, de 12 % entre juin et septembre 2016. Le département du Lot est doté de 180 CUI. Le constat que j’ai fait le 5 septembre m’a amené à demander des contrats supplémentaires, ce qui est en cours d’étude, et m’a conduit à prendre la décision de ne pas renouveler les CUI pour les positionner exclusivement sur l’accompagnement des élèves en situation de handicap, une priorité nationale».

Pour les 33 personnes concernées par cette réorientation des contrats, une proposition devrait leur être faite «au cas par cas». Un temps de formation de 60 heures est prévu pour celles qui accepteront de suivre les enfants handicapés dans les classes. Par ailleurs, Guillaume Lecuivre a demandé un diagnostic pour expliquer la hausse importante cette année des heures d’accompagnement dans le Lot. Enfin un groupe de travail est à l’œuvre pour plancher sur la simplification des tâches administratives des directeurs d’école. Une question qui n’est pas sans lien pour Guillaume Lecuivre avec le sensible sujet de l’organisation territoriale du système scolaire dans le département. La Dépêche