Ecoles de Gourdon : du changement en perspective dans le futur
Un regroupement est prévu à Daniel Roques. L’Hivernerie sera rasée pour être reconstruite. Actu Lot a pu rencontrer le maire de Gourdon pour en savoir plus.
L’école maternelle Frescaty, l‘école élémentaire Hivernerie et l’école primaire Daniel Roques à Gourdon dans le Lot sont trois pôles d’enseignement distincts et séparés au sein de la ville. Des écoles construites il y a environ 50 ans. Après différentes rénovations de fortune sur les différents bâtiments, la mairie a décidé de faire table rase et de prendre le problème à bras le corps. Les dernières grosses rénovations furent pour l’école Hivernerie qui remontent à 2011 pour 200 000 euros de travaux.
Quels sont les projets à venir pour les bâtiments éducatifs ?
Jean-Marie Courtin, maire de Gourdon – C’est le seul gros chantier porté exclusivement par la commune de Gourdon indépendamment de la Communauté de Communes Quercy Bouriane. Dans une 1re phase, nous allons rénover entièrement Daniel Roques, qui est une construction des années 70 et qui est une « passoire » thermique. De ce fait nous allons réisoler l’ensemble du bâtiment par l’extérieur. Les classes qui sont au-dessus du préau, occupé actuellement par la MJC, ne seront plus à leur disposition et nous allons les rénover en salles de classe. Puis nous allons transférer l’école Hivernerie à Daniel Roques dans ces mêmes classes. De façon à ce que toutes les écoles soient sur le même pôle d’éducation. Ce sont environ 2,6 millions d’€ d’investissement, ce qui va nous permettre de générer des économies au niveau personnel, du fait de la suppression des classes du bâtiment de l’Hivernerie, mais aussi et surtout au niveau énergétique. Pour obtenir les subventions que nous avons sollicitées dont une grosse partie nous sont accordées, il y aura au minimum 40 % d’économie d’énergie pour la commune. Ces économies permettront de payer une bonne partie des annuités. C’est une banque de l’état qui nous suit sur les financements du reste à charge pour la commune. Aujourd’hui tout est acté et tout cela va se faire.
Quelle va être la 2e phase du projet ?
Pour la 2e phase, elle sera décalée d’un an, à la demande de l’État. Elle consistera à raser l’Hivernerie. Nous avons fait une étude avec un cabinet d’architecte sur la rénovation ou la reconstruction ; et nous avons opté pour raser cette école. Il faut savoir qu’aujourd’hui il y a des infiltrations d’eau et c’est une catastrophe. Nous allons la démolir pour reconstruire une école avec un type de bâtiment relativement simple, mais très fonctionnel. Cela concernera les maternelles, puisque tous les élèves de l’Hivernerie seront passés à Daniel Roques et nous transfèrerons, l’école Frescaty au nouveau bâtiment de l’Hivernerie.
Quel est l’avenir des locaux de la cuisine à l’Hivernerie ?
Quand nous sommes arrivés à la mairie, il y avait un projet, un GIP (Groupement d’intérêt public) qui avait été créée qui permet à des partenaires publics et privés de mettre en commun des moyens pour la mise en œuvre de missions d’intérêt général. C’était un GIP avec l’hôpital et la mairie pour faire des cuisines collectives. Nous y avons travaillé puis nous sommes arrivés en période de Covid, ce qui a fait traîner les choses. Mais très vite, nous nous sommes aperçus que pour les écoles nous avons obligatoirement 40 % des approvisionnements de marchandises qui sont sous signe de qualité, label ou BIO. Ce qui n’est pas une contrainte pour nous, mais qui pourrait en être une pour l’hôpital et en acceptant une telle contrainte, cela engendre une question de coût supplémentaire pour l’hôpital. De plus, nous avons une quantité de menus très différents puisque nous avons des menus pour la crèche et des élèves de primaire ce qui est totalement différent… nous passerions en liaison froide avec une fabrication à J-2, alors qu’aujourd’hui nous sommes en liaison chaude avec une production au jour le jour et sur place. Nous n’avons pas encore pris notre décision, mais quand le projet va être relancé nous allons tout prendre en ligne de compte, pour prendre la meilleure décision. Il y a le coût bien sûr, mais aussi la qualité et depuis 3 ans que nous sommes à la mairie, nous n’avons jamais eu un reproche sur la qualité des repas, que ce soit par les élèves ou les parents. De plus, comment justifier le fait d’externaliser les cuisines alors que nous regroupons les écoles, ce qui serait un non-sens. Notre problème aujourd’hui pour la cuisine est surtout au niveau des locaux.
Photo : ©Olivier Ageorges