Emploi : ces 9 petites villes et villages de France où se reconvertir

La France regorge de lieux insoupçonnés où recréer sa nouvelle vie

Ils en ont marre du périph saturé ou des transports en commun bondés, des loyers exorbitants, du casse-tête de la garde des enfants et de la pollution ; marre aussi de la perte de sens dans leur travail. Les citadins reconvertis en néoruraux sont légion. Le confinement et l’essor du télétravail ont précipité la tendance. 54% des Franciliens se disent prêts à quitter la capitale au plus vite, soit une hausse de 42%, indique une enquête réalisée mi-mai par le blog Paris je te quitte. 64% d’entre eux considèrent qu’ils ont moins peur de franchir le pas. Ils ont soif d’une vie plus simple mais aussi le désir de «retrouver la maîtrise de leur parcours dans un monde devenu trop vaste», pointe le sociologue Pierre Veltz, spécialiste des territoires. Dans nos campagnes, les petites villes et les villages fourmillent d’initiatives pour attirer ces actifs lassés des métropoles. Tour de piste en neuf exemples.

 
Lingreville (Manche) pour une reconversion au maraîchage bio

Lingreville (Manche) pour une reconversion au maraîchage bio

En déclin dans le pays de Coutances, le maraîchage a repris du terrain depuis que la petite commune de Lingreville (un millier d’habitants) a créé Biopousses en 2012, une couveuse pour adultes en reconversion, en quête de retour à la terre et de projet d’alimentation saine. L’association, financée par les institutions locales – agence de l’eau, conservatoire du littoral…) – ciblait au départ les élèves du lycée Nature de Coutances, voisin d’une quinzaine de kilomètres et partenaire du projet. Mais des profils plus capés, enseignants ou encore ingénieurs informatiques, ont afflué de toute la France. «Sophia Antipolis est notre premier pourvoyeur», s’amuse Xavier Jacquet, président de Biopousses. La couveuse a adapté sa formule pour épauler davantage de candidats. Si la formation (trois ans), exclusivement en bio, est gratuite pour tous, les uns jouissent in situ d’une parcelle de terrain ainsi que du matériel agricole. Les autres louent des terres mises à disposition par les municipalités avoisinantes.

La commune de la Lucerne-d’Outremer propose en prime du matériel en location bail pour limiter les risques pris par ces néomaraîchers qui se financent avec la vente de leur production. La greffe a si bien pris que sur 24 personnes accompagnées depuis les débuts, la moitié se sont installées en maraîchage bio dans la région. Parmi ces reconvertis, trois couples se sont associés au sein de La P’tite Coop à Lingreville, livrant les particuliers mais aussi les Amap et les marchés du coin. Une nouvelle vie entre mer et bocage !

 
Dans le Cantal, les start-up ont la cote

Dans le Cantal, les start-up ont la cote

A Vic-sur-Cère, une ravissante ancienne station thermale de moins de 2.000 habitants, cernée par les volcans d’Auvergne et leurs kilomètres de sentiers de randonnée, la communauté de communes vient de réhabiliter deux vastes granges de 600 mètres carrés au sol sur trois étages. L’une abritera des écoles de musique, de danse et de théâtre, l’autre un espace de coworking et des start-up. Trois d’entre elles vont emménager cet été et parmi elles, SiteW – service en ligne d’aide à la création de sites Internet – , lancée il y a plus de dix ans en rase campagne, à Yolet, à une dizaine de kilomètres de là. «Dans le Cantal, les pouvoirs publics se plient en quatre pour nous, se réjouit le cofondateur, Fabien Versange, 38 ans. On vous demande de quoi vous avez besoin, où installer la salle de réunion… En plus, les loyers sont dix fois moins chers qu’à Paris et la connexion Internet y est bien meilleure tant le territoire a investi dans la fibre optique.»

Philippe Gilles (photo ci-dessus), 50 ans, ingénieur informaticien, a rejoint il y a trois ans cette boîte en plein essor –1,6 million de sites créés, dont 25% à l’international – qui a fait du cadre de travail champêtre sa valeur cardinale. Laissant derrière lui Marseille et son mode de vie urbain, Philippe a élu domicile avec ses deux enfants à Aurillac, 25.000 habitants, où il a vite socialisé, s’investissant dans l’animation du café associatif La Loupiote. «Le déclic est venu lors d’une visite à un copain de promo qui avait repris la ferme de ses parents dans le Cantal. Il m’a ouvert son petit réseau d’entrepreneurs locaux et c’est ainsi que j’ai rencontré Fabien Versange. Vu mon âge et mon parcours atypique, je n’aurais jamais intégré une start-up dans une métropole. Fabien, lui, est ouvert au recrutement de profils très différents.» Plein emploi oblige, le département veut attirer des compétences hors de son périmètre. Son site en ligne Le Cantal et vous, ça matche, fourmille d’opportunités de jobs. De son côté, la CCI propose un programme d’accompagnement des conjoints. Non loin de là, à Clermont-Ferrand, la start-up Laou s’est spécialisée dans le recrutement de cadres des grandes villes – notamment IT (industrie et technologies) – désireux de travailler à la campagne, offrant même son aide pour y trouver un logement. Tapis rouge aux amateurs d’espaces verts !

 
Thiers et ses couteliers

Thiers et ses couteliers

Le virage a été radical pour Adrien Giovaninetti. A 25 ans, ce musicien professionnel francilien décide de devenir… coutelier. «Je cherchais un métier plus manuel, explique-t-il. Il y avait aussi l’envie de vivre hors de Paris. J’aimais bien le couteau, je m’étais initié avec des tutoriels, dans le garage de mes parents.» Pour passer à la vitesse supérieure, direction la capitale mondiale du couteau : Thiers (63), petite ville de 11.000 habitants perchée sur les hauteurs de la Durolle, au cœur du Forez. Pas d’autre destination possible pour se former auprès des meilleurs artisans : Adrien trouve un maître de stage, un financement, et s’installe dans cette capitale montagnarde pour boucler son CAP en deux ans. Il travaille en alternance chez Robert David, un des grands noms de la place.

Thiers compte une centaine de coutelleries. «Rares sont celles qui n’accueillent pas d’apprentis», assure Adrien. Son diplôme en poche, il travaille un temps dans un atelier de réparation chez Chambriard, autre star locale. Mais l’ancien musicien ne tarde pas à faire parler de lui avec un coup de crayon inspiré : son Lombard, couteau de poche aux lignes élégantes, attire vite l’attention de la communauté des passionnés. Il est aujourd’hui distribué dans les grandes coutelleries de France et Adrien vit de son artisanat. «Ici, les hivers sont longs, mais je m’y suis fait, dit-il. C’est une assez jolie ville, même si certains bâtiments mériteraient d’être recrépis. Il y fait bon vivre et profiter de la nature, notamment en randonnée.» S’y loger coûte quelques sous et, si la population locale vieillit, les jeunes apprentis, plus souvent originaires de Paris que de Thiers ou Clermont-Ferrand, apportent du sang neuf.

Depuis les années 90, après avoir un temps sombré face aux productions asiatiques, Thiers a réussi à capitaliser sur son histoire, en pariant sur le haut de gamme pour attirer de nombreux passionnés de fines lames et beaux mécanismes. C’est toute l’histoire de Perceval, société sauvée in extremis de la faillite par Yves Charles, figure de la bistronomie parisienne qui venait y faire réaliser en 2005 un couteau pour son restaurant étoilé La Maison Courtine. Six mois plus tard, il rachetait l’entreprise. «Pour le prix d’une voiture», se souvient-il. En 2008, il a vendu son restaurant pour s’installer à Thiers. Depuis, son couteau de table, le 9.47 a boosté la vénérable fabrique, complété par une large gamme. Il est présent sur les grandes tables, chez Yves Camdeborde comme chez Thierry Breton, tandis qu’un nouveau modèle en partenariat avec Philippe Etchebest est en préparation. Yves Charles a fait venir sa famille sur place. Au programme des week-ends pour l’ancien chef parisien, beaucoup de jardinage, un peu d’équitation et du ski quand le temps le permet !

 
 
Figeac courtise les profils qualifiés

Figeac courtise les profils qualifiés

Son abbaye a beau être médiévale, Figeac, 10.000 habitants, est résolument tournée vers le futur. La dynamique est portée par Figeacteurs, un collectif réunissant 200 adhérents, dont une centaine d’entreprises, qui imaginent ensemble aussi bien des services dignes des multinationales – crèche inter-entreprises, conciergerie mutualisée – que des solutions d’énergies renouvelables – kits photovoltaïques pour les particuliers – ou de mobilité écolo – plateforme de covoiturage, navettes gratuites. Guillaume, jeune ingénieur originaire de Lorraine, apprécie : «Grâce à cette navette, je mets cinq minutes pour me rendre au boulot, chez Ratier Figeac, sans rien débourser.»

Portée par son pôle aéronautique (Figeac Aéro, Ratier Figeac) mais aussi par sa pépite Why Lot, spécialiste des moteurs électriques nouvelle génération, la ville attire des profils hautement qualifiés, principalement de Toulouse, à deux heures de là, ou de la région parisienne, qui goûtent ici la qualité de vie. Avec, en prime, des commodités du niveau des grandes villes. Depuis la mi-2019, la mise en relation des conjoints avec des recruteurs est assurée par une structure dédiée, La Boussole. «En l’espace de six mois, plus de la moitié – 35 sur 60 – a trouvé ou créé un emploi, se félicite Merryl Parisse, la coordinatrice de Figeacteurs. Ces conjoints sont plein d’idées, notamment en matière de petits commerces qui revitalisent les villages alentour.»

 
Le Perche, refuge pour freelances

Le Perche, refuge pour freelances

«J’ai quitté un petit appartement parisien pour une maison avec jardin à la campagne. Quand je coince sur un dossier ou que je suis sur le point de m’énerver, je vais faire un tour en forêt.» Nul doute que l’exemple d’Aurélie Dhuit (photo ci-dessus) fasse envie aux citadins en sortie conditionnelle de confinement. Mais cette graphiste de 41 ans n’a pas attendu les récents mois de crise sanitaire pour quitter la métropole. Elle s’est installée dès 2017 dans un charmant village de 500 âmes, Saint-Victor-de-Buthon (28), à la lisière de l’Eure-et-Loir et de l’Orne, au cœur du parc naturel du Perche. A 1 h 30 de la capitale, cette région bucolique attire de plus en plus de Parisiens en rupture de ban. En particulier depuis l’ouverture, il y a cinq ans, d’un lieu de coworking inédit, Mutinerie Village, à Saint-Victor-de-Buthon. Aurélie a fait partie des premiers hébergés de cet espace, aujourd’hui à l’origine de bien des vocations. Ses initiateurs y ont reçu des dizaines de freelances, codeurs, designers, dans le calme d’une grande bâtisse ancienne entourée d’un potager en permaculture. «Au départ, ce tiers-lieu rural devait leur permettre de faire une pause au vert tout en travaillant. Puis l’idée de faire un pont entre la ville et la campagne s’est imposée», explique Clémence Berlinger, l’une des chevilles ouvrières de l’Ambassade du Perche, une structure montée par la Mutinerie et la communauté de communes pour favoriser l’installation des citadins dans cette campagne préservée.

Quelques-uns, comme Clémence, ont posé leurs valises à Bretoncelles, village situé à quelques kilomètres de la Mutinerie mais mieux doté en commerces et disposant d’un quai de gare vers Paris. Au sortir du confinement, c’est le calcul que fait Fabien Granet, cocréateur de There is no Spoon, une société de conseil en innovation numérique : «Je vais investir à plein temps la maison que j’ai achetée pour les week-ends il y a quatre ans.» D’autres, comme Justine Maillard, ont préféré Bellême, l’une des bourgades les plus charmantes du Perche. Environnée de vieilles pierres, Justine poursuit à distance son travail de sous-titreuse pour France Télévision. «Même si le processus est souvent long, il y a peu de retours en arrière pour ces nouveaux habitants. C’est normal, tout est beau dans le coin», assure Cyril Leclerc, chargé de mission développement économique du Perche. Depuis juin et la fin du confinement, son téléphone sonne encore plus souvent qu’avant.

 
Auch met les indépendants en réseau

Auch met les indépendants en réseau

Quand elle a traversé le Gers à pied lors de ses vacances, Catherine Nérot a eu un coup de cœur. Au point de démissionner de son job salarié dans un groupe de protection sociale à Marseille pour se lancer il y a dix-huit mois en indépendante à Auch, la ville de d’Artagnan, comme consultante et formatrice en santé et qualité de vie au travail. La jeune femme de 38 ans a choisi de vivre avec sa fille de 10 ans à Lectoure, un village de carte postale, prisé des bobos, à une demi-heure de là. Comme elle, plus de 300 indépendants sont venus repeupler les pittoresques bourgades des environs, depuis la création en 2008 du très actif réseau Soho Solo déployé par Gers Développement avec le soutien de la CCI et des communautés de commune.

L’épicentre en est la pépinière Innoparc à Auch (23.000 habitants) où Catherine Nérot loue un espace de coworking. Soho Solo y organise de nombreux ateliers, gratuits, puisqu’ils sont animés par les membres eux-mêmes, ainsi que des apéritifs d’entrepreneurs. «On propose aussi aux indépendants de gérer tout l’administratif via Kanopé, une entreprise collaborative dont ils sont au choix salariés ou associés», ajoute Audrey Fiévet, animatrice du réseau Soho Solo. Portée par cette dynamique, Catherine Nérot dit avoir noué des relations de proximité avec les entreprises locales. «J’ai suffisamment de missions pour en vivre et je donne aussi des cours à l’IUT d’Auch ainsi que dans une école de commerce à Agen.» Non, la jeune femme ne s’est pas «enterrée» comme la mettait en garde son ancien boss. «La vie ici est très conviviale et puis les marchés regorgent d’appétissants produits locaux.»

 
Pézenas, un vivier pour les artisans créateurs

Pézenas, un vivier pour les artisans créateurs

Il se destinait à la maintenance aéronautique. Une journée portes ouvertes aux métiers d’art à Pézenas, jadis cité florissante des gouverneurs du Languedoc et labellisée ville de métiers d’art, a changé sa trajectoire. Le nîmois Cédric Branchu y est aujourd’hui ferronnier d’art. Il préside l’association des créateurs et fabricants piscénois qui rassemble quelque 40 artisans du centre historique, ouverts toute l’année. La mairie, propriétaire des échoppes, leur octroie des loyers avantageux, attirant toujours plus de candidats qui doivent parfois patienter trois ans, comme cette brodeuse, pour disposer d’un tel local. Depuis que les Ateliers d’art de France ont ouvert en 2012 une Maison des métiers d’art dans la ville de Molière (8.600 habitants), proche de Montpellier, de Béziers et du littoral d’Agde, c’est l’effervescence. Une telle vitrine encourage les vocations au point que des créateurs colonisent la périphérie de Pézenas. Les aspirants à la reconversion dans ces métiers du «fait main» peuvent frapper à la porte de l’IMARA, à Revel-Saint-Ferréol, à quelque 170 kilomètres de là pour une formation de six mois dont quatre en atelier, parmi lesquels ceux de Pézenas. Il y en a pour tous les goûts : ébénisterie, sellerie, mosaïque, verrerie, tapisserie, etc.

 
Lorient, le cœur de la Sailing Valley

Lorient, le cœur de la Sailing Valley

Ils ont posé leurs valises en 2017 à Lorient. Matthieu Bimbenet et Nicolas Veto (photo ci-dessus), repreneurs de la marque de maroquinerie, de mode et de décoration 727 Sailbags, arrivaient respectivement de Lyon et d’Annecy. Tous deux cadres dirigeants (Décathlon puis L’Occitane pour l’un, LVMH puis Grange pour l’autre), ils ont épousé à la fois le projet et les valeurs de cette TPE et le caractère de la cité de 57000 habitants, ouverte sur l’Atlantique et largement dédiée au nautisme. 727 Sailbags recycle des voiles de skippers célèbres ou de plaisanciers pour en faire des sacs, des fauteuils, des pièces de vêtements, permettant à chacun de s’approprier un peu du mythe de la course au large ou de la croisière hauturière, tout en offrant une seconde vie à ces tissus techniques. «Lorient est une ville où beaucoup de projets ont une identité liée au nautisme, expliquent les deux entrepreneurs. Le réseau se fait facilement, les nouveaux venus s’intègrent vite.»

Leur entreprise de 26 salariés est installée à quelques encablures de La Base. Ce lieu unique, ouvert sur la rade, n’a plus rien de militaire. Les millions de tonnes de béton accumulées par les Allemands entre 1941 et 1944 pour dissimuler des sous-marins, abritent aujourd’hui les Pen Duicks et la cité de la voile Eric Tabarly, plusieurs écuries de course au large et une multitude d’entreprises spécialisées dans le nautisme de haute performance : coques ultralégères, mâts carbone, voileries high-tech, foils et capteurs… La reconversion de cet ancien site militaire à partir des années 90 en a fait le pivot d’un pôle d’excellence aujourd’hui internationalement connu dans le monde des «voileux» : la Sailing Valley, qui s’étend de Quimper à Vannes et fédère compétiteurs, start-up, architectes et chantiers navals, centres de recherche et laboratoires universitaires. «L’activité concentre plus de 160 entreprises et 1.500 emplois, dont 710 dans la filière compétition au cœur d’un écosystème qui favorise l’innovation», rappelle Chantal Bourlon, responsable de la filière technologique et compétition au sein de l’agence de développement économique de la région. Une partie des salariés de 727 Sailbags viennent de Nantes, Rennes ou Paris.

La filière voile recrute et la formation qualifiante de l’Afpa, «opérateur composite haute performance», créée avec le chantier naval vannetais Multiplast et financée par la région pour répondre aux besoins de la filière, fait le plein. «Nous avons formé de nombreux stagiaires venus de toute la France, explique le directeur du centre d’Auray, Patrice Le Guedes. Ils travaillent aujourd’hui chez Multiplast ou Lorima, qui fabrique des mâts de haute performance au sein de La Base, ou encore pour le chantier naval lorientais Marsaudon Composites.» Ce dernier, qui produit des catamarans haut de gamme, a d’ailleurs débuté dès la fin du confinement une campagne de recrutement de candidats à la reconversion dans le nautisme de pointe.

 
 
La Roche-sur-Yon recrute dans le métro parisien

La Roche-sur-Yon recrute dans le métro parisien

«Envie d’un job à votre image? La solution c’est La Roche-sur-Yon », vantent les affiches placardées dans le métro parisien, illustrées de portraits décalés comme celui de cette fille aux cheveux bleus et aux lunettes bariolées. Le berceau du Vendée Globe et du Puy-du-Fou cible les urbains lassés du béton avec des arguments de taille : proximité de la côte Atlantique, immobilier ultra attractif, absence de bouchons et surtout un taux de chômage inférieur de deux points à la moyenne nationale. La palette d’entreprises est large, de Sepro, leader mondial en robotique, à Cougnaud (écoconstruction) en passant par les marques alimentaires Sodebo ou Maître Coq. Pascale, ex-parisienne, témoigne : «Ici, mon mari a trouvé un travail en intérim en seulement une heure.» Même son de cloche chez les Laterrade, venus de Bordeaux.

Quand Jérémie a décroché un job d’informaticien à La Roche-sur-Yon via le moteur d’emploi Indeed, son épouse, Audrey en a profité pour changer de secteur d’activité sans difficulté, passant du bâtiment, où elle était responsable administrative, à la Caisse d’Allocations Familiales de son nouveau port d’attache de quelque 54.000 habitants. Le couple a pu ici s’offrir en plein centre une maison en pierre d’époque napoléonienne, agrémentée d’un petit jardin. «On va au boulot à pied ou à vélo, se réjouit Audrey. Et quand on file à la plage, c’est sans le stress des encombrements.»

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