Emploi : les entreprises figeacoises cherchent salariés désespérément
.Avec ses grandes industries qui recrutent et ses petites entreprises qui innovent, le Figeacois est un bassin d’emploi dynamique. Dans le paysage économique plutôt morose, le territoire fait même figure d’exception. Le taux de chômage de 6,9 % y est plus bas qu’ailleurs, bien en dessous du taux régional (à plus de 10 % de la population active).
«Le bassin d’emploi est plutôt attractif», confirme la directrice de Pôle emploi à Figeac, Germaine Claire. Pourtant, les entreprises peinent à recruter. Certaines comme le plus gros recruteur local, Figeac Aéro, ont choisi de développer des formations en interne pour attirer des recrues, même sans qualification spécifique. «En 2018, sur les 1 900 intentions de recrutement à Figeac, 38 % sont jugées difficiles», illustre la directrice de Pôle emploi.
Plusieurs secteurs sont particulièrement touchés : l’industrie, le commerce mais aussi l’aide à la personne et le bâtiment. Germaine Claire avance des explications : «Il y a des clichés qui persistent sur certains métiers notamment dans l’industrie, des postes proposés dans le commerce qui sont à temps partiel, avec des horaires décalés. On voit aussi une difficulté sur les rémunérations assez basses. Et sur le bassin de Figeac, la demande d’emploi est globalement peu qualifiée.»
Alors Pôle emploi tente de nouvelles approches pour inverser la tendance et répondre aux besoins urgents des sociétés locales. Ateliers sectoriels, méthodes de recrutement par simulation, approches par compétences, les initiatives se multiplient pour «faire coller» l’offre et la demande à Figeac. «Nous sommes conscients de cette difficulté de recrutement. Nous prenons le problème à bras-le-corps en cherchant des solutions à la fois avec les entreprises et avec les partenaires, et en nous adaptant à l’évolution du marché du travail», assure Germaine Claire qui organise une action originale chaque semaine dans le cadre de l’opération nationale #versunmétier.
Un parcours itinérant pour aller chercher des demandeurs d’emploi pourrait être testé prochainement. Une nouvelle piste pour dénicher d’autres ressources… humaines.
Lidl : l’enseigne retarde son ouverture faute de personnel
Route de Cahors, avenue Paulin-Ratier, le nouveau supermarché Lidl est sorti de terre. Une visite du chantier quasiment terminé est d’ailleurs prévue demain avec le maire de Figeac.
Pourtant, Lidl n’ouvrira pas ses portes pour les fêtes comme annoncé initialement. Et ce n’est pas à cause d’un retard dans les travaux, mais bien en raison d’un problème de recrutement que l’enseigne a été obligée de reporter en janvier sa date d’ouverture. Des postes, caissiers et employés libre service en CDI, sont encore à pourvoir aujourd’hui. Comme les annonces classiques pour trouver des candidats n’ont pas suffi, l’enseigne a distribué des tracts dans le centre de Figeac il y a quelques semaines.
Pôle emploi a également participé à ce recrutement difficile. «Pour les candidats, il faut accepter d’aller travailler dans un autre magasin pour une période de formation de quelques mois. Pour Figeac, il faut partir à Gramat ou à Bretenoux, ce n’est pas toujours évident», explique Germaine Claire, directrice de Pôle emploi Figeac.
En terme de recrutement l’exemple du LIDL de FIGEAC est à mon sens un cas à part.Lorsqu’on connait les conditions de travail de certains magasins de cette enseigne: bas salaires, cadence intensive,pression permanente, harcèlement des employés par des supérieurs souhaitant faire leur place à n’importe quel prix.,il ne faut pas s’étonner qu’ils peinent à recruter! J’ai pour ma part assisté à plusieurs reprises à des intimidations envers les employés, avec convocation dans les bureaux et tout çà devant les clients. Tout en étant « cliente ponctuelle », je me suis autorisée à en faire la remarque à ce supérieur qui n’a eu d’autre alternative que de repartir dans son bureau.
Quant aux autres métiers, il est bien évident qu’ils ont besoin d’être revalorisés, mieux payés avec des contrats de travail à temps complet et en CDI. Exemple: les services d’Aide à la personne qui proposent encore de nos jours des emplois bien trop précaires.
Tout a fait d’accord avec vous « Elue Lotoise » sauf sur la fin de votre commentaire: la revalorisation oui mais pour mieux payer il faut aussi que les charges patronales baissent Toutes les charges C.F.E comprises car notre budget n’est pas extensible.
Bonne soirée
bravo elue lotoise !!
Ah oui: bravo élue lotoise!
« J’admire » aussi la « naïveté » de ceux qui semblent s’étonner que les demandeurs d’emplois n’acceptent pas n’importe quoi!