Énergies renouvelables : le Lot se positionne comme coordonnateur
«À l’horizon 2050, l’Occitanie sera une région à énergies positives. Nous avons la chance d’avoir dans le Lot un grand nombre d’acteurs engagés. Il faut créer une instance de gouvernance lotoise pour contribuer à cette stratégie. Le préfet du Lot propose d’y adhérer, je souhaiterais qu’il en prenne la coprésidence», a déclaré Serge Rigal, en ouvrant la séance.
En préambule à ce dossier, vendredi dernier, les élus départementaux ont participé à un séminaire sur le réchauffement climatique et ses impacts actuels et futurs. «Nous y avons bâti les fondations d’un chantier au long cours. Il était utile de prendre ce temps pour réfléchir collectivement».
Mais à la réflexion doit désormais faire place l’action, et c’était là tout l’objet de ce point à l’ordre du jour du conseil qu’a exposé Catherine Marlas, vice-présidente chargée du Patrimoine et de l’Environnement.
«L’engagement du département est primordial et doit être ambitieux ; mais j’ai pour habitude de dire que la première des énergies renouvelables est celle que nous ne consommons pas. Cette limitation des consommations ne peut cependant pas constituer à elle seule une réponse, elle doit s’accompagner du développement massif des productions d’énergies renouvelables».
La maîtrise de la consommation et la valorisation de la production
Le département du Lot veut donc être producteur en propre ou en prenant des parts dans le capital de sociétés d’énergies renouvelables. «Pour se joindre aux efforts déjà entrepris, nous allons définir une politique publique du département qui s’appuiera sur ces deux piliers : la maîtrise de la consommation et la valorisation de la production», poursuivait Catherine Marlas, dans son allocution.
À l’unanimité, les conseillers départementaux du Lot ont donc approuvé : le maintien d’une agence locale d’énergie, confortée dans son rôle et dans ses moyens en direction des collectivités comme des particuliers. Mais aussi, le soutien financier à l’émergence de projets qui devront bénéficier au territoire, être intégrés et acceptables par les citoyens, en ne consommant ni espace agricole d’avenir, ni zones d’intérêt naturel.
Pour cela le Département a besoin de déterminer les gisements d’avenir ainsi que les meilleurs leviers (coordination, ingénierie et financement), en associant Territoire d’énergie 46, le SYDED et d’autres.
C’est à l’été 2020 que les élus lotois cadreront cette politique opérationnelle.
Des exemples concrets…
Le département du Lot a pris le sujet à bras-le-corps dès 2007. Au rang de ses actions, on retiendra l’amélioration des performances énergétiques de ses bâtiments : 10 M€ investis dans les collèges (isolation, chaufferie et réseau bois…) et le soutient apporté aux collectivités dans ce domaine.
Les bâtiments neufs basse consommation de la Maison du département à Saint-Céré et le Centre départemental de l’enfance à Cahors (puits canadien, photovoltaïque, géothermie), les 2,10 M€ d’aides pour les 14 réseaux de chaleur du Syded, valorisant 12 600 tonnes de bois, la lutte contre la précarité énergétique des particuliers.
ça serait bien d’inclure les associations environnementales et les citoyens pour éviter les dérives et la casse de la cohésion sociale dans les communes. Pour le département, je ne sais pas, mais « des » communautés de communes ont tendance à ne pas les inclure…
Espérons que cette ambition du Département puisse aboutir à une réelle co-construction de l’avenir en s’appuyant sur toutes les forces vives, dont les citoyens, les associations, les experts ……sans calcul politicien. La démarche initiée au niveau du PNRCQ sur le Plan Climat donne de l’espoir dans ce sens. Aujourd’hui même si c’est déjà un peu tard il faut faire les meilleurs choix possibles compte tenu des spécificités locales et il est préférable que la population soit préparée dès aujourd’hui à affronter des lendemains plus difficiles.
L’été 2020 approche à grands pas QUELLE GOUVERNANCE TRANSPARENTE DE CETTE DEMARCHE D’ICI LA ?