Énergies renouvelables: Où en est le Lot?
Depuis le Grenelle de l’environnement et la loi sur la transition énergétique, l’Etat a fixé un objectif concernant les énergies renouvelables : leur part d’utilisation doit atteindre 23 % en 2020, puis 32 % en 2030. Le Lot est en avance sur ce calendrier : la part des énergies renouvelables y atteint déjà 25 %, grâce à des atouts naturels bien exploités (rivières et forêt). Mais comment aller plus loin ? Les conseillers départementaux ont examiné les possibilités de développement des énergies renouvelables dans le Lot. Car il apparaît nécessaire d’avoir une réflexion globale et coordonnée pour appréhender notamment les possibilités de développement de l’hydraulique et du photovoltaïque de façon équilibrée sur le territoire.
Les élus ont donc décidé :
- D’examiner, au travers de l’Entente Lot, les conditions du développement de l’énergie hydraulique, en prenant en compte les contraintes liées à la navigation et à la vie de la rivière.
- De proposer aux communautés de communes de mener un débat de fond sur la place des parcs photovoltaïques sur leur territoire : opportunité, localisation, taille humaine, association citoyenne, etc. Il s’agirait notamment d’associer les citoyens qui le souhaitent aux retombées financières en imposant la possibilité d’être actionnaire du projet aux cotés des opérateurs privés ; de ne consommer ni espace agricole d’avenir, ni zones d’intérêt faunistique, floristique ou paysagère, ni être à proximité des zones bâties ou en devenir ; de privilégier des projets de petite taille plus aptes à s’intégrer.
Les énergies renouvelables actuellement dans le Lot
- Le bois énergie :
On peut estimer à plusieurs milliers le nombre de foyers équipés en chaudières bois dans le Lot, département rural oblige. Par ailleurs, le SYDED a créée quatorze réseaux collectifs de chaleur au bois valorisant 11 000 tonnes de bois (élagage, palettes..) qui permettent de fournir de la chaleur à plus de 1 000 abonnés (sans compter les trois centres de tri du SYDED, une maisons de retraite, la maison du Département à Saint-Céré, le collège de Cajarc, et le siège du Département chauffés eux aussi au bois).
- L’éolien :
Trois éoliennes ont été construites à Sousceyrac (et 4 à Saint Saury dans le Cantal) pour une production totale de 31 gigaWh/an (société Valorem). Photo en haut de page
- Le photovoltaïque :
Aujourd’hui, 1 050 petits producteurs injectent 26 MWh sur le réseau d’électricité. Au-delà de ces équipements individuels, trois types d’opérateurs sont en place sur le Lot :
– les collectivités avec 2 000 m2 de surface de panneaux installée sur des bâtiments publics : gymnases de Prayssac et Lalbenque, école de Labathude, salle des fêtes de Puy-l’Evêque, bâtiments du Département (la Maison du Département à Saint-Céré, le collège de Latronquière, la cité scolaire de Luzech).
– un opérateur agricole (Sicaseli) qui regroupe 109 agriculteurs et a conduit la pose de 55 500 m2 de panneaux sur 188 bâtiments agricoles.
– des acteurs privés: Photosol à Sarrazac avec 9 ha de panneaux et 14gigaWh/an de production ; Valéco à Cahors sud avec 11 ha de panneaux et 7 gigaWh/an produit.
- L’hydraulique :
Les trois plus grosses usines hydroélectriques lotoises sont concentrées sur la rivière Lot et gérées par EDF (Cajarc, Albas, Luzech). 31 acteurs privés sont également présents.
- La méthanisation :
Si on excepte les industriels agroalimentaires comme Andros, seul un méthaniseur agricole existe, à Mayrac . D’autres projets sont à l’étude. L’abattoir palmipède de la CAPEL à Gramat devrait débuter les travaux d’un méthaniseur de 60 000 tonnes/an de capacité avec une production de chaleur et 1 500 kW de puissance d’électricité.
Voitures électriques
Bientôt 60 bornes pour recharger les batteries
La Fédération départementale d’énergies du Lot (FDEL) va déployer 60 bornes de recharge pour voitures électriques dans le Lot. Le Département apporte un soutien financier de 225 000 € à ce projet qui s’inscrit dans un plan de plus grande envergure : près de 900 bornes doivent être installés en Occitanie, avec partout un même tarif appliqué aux usagers. Une façon d’accompagner le développement de ce type de véhicules qui ne rejettent pas de particules de combustion.
L’investissement, estimé à 1,5 M€, sera financé par les communes (15 %), l’ADEME (45 %), la FDEL (25 %) et le Département (15 %).
Dans le Lot, l’usage de véhicules électriques devrait apparaître de plus en plus pertinent à l’avenir : les déplacements domicile-travail et l’essentiel des trajets (hors vacances) des particuliers restent largement en-deça des seuils d’autonomie des véhicules électriques (plus de 130 km aujourd’hui).
.
Commentaires les plus récents