Enfants déracinés
Dans les années 60, des enfants d’Outre-mer ont été retirés à leur famille et placés en Métropole pour lutter contre l’exode rural. On les appelle les « enfants de la Creuse », département qui a été le premier à les accueillir. Mais les Hautes-Pyrénées, le Gers ou l’Aveyron sont aussi concernés.
C’est une histoire douloureuse et méconnue. Celle des enfants de la Réunion ou de la Martinique retirés à leurs parents dans les années 60 et placés dans des familles en Métropole pour lutter contre le déclin démographique dans les départements ruraux. Une idée de Michel Debré, père de la Constitution et alors député de la Réunion, pour enrayer l’exode rural. Les premiers enfants sont arrivés en 1966 dans la Creuse mais au total 1 600 enfants ont été arrachés à leur famille et déracinés notamment dans le Gers, l’Aveyron ou les Hautes Pyrénées.
Ceux qu’on appelle les « Enfants de la Creuse » témoignent aujourd’hui dans les lycées d’une histoire qui ne figure dans aucun manuel scolaire.
Régis Cothias et Jean-Yves Bascands ont assisté à une rencontre avec des élèves de seconde du lycée Pradeau la Sède à Tarbes :
Le court métrage « A court d’enfants » par Marie-Hélène Roux s’inspire de ces faits.
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La maltraitance aux mineurs étrangers continue de nos jours et leur sort est loin de s »être amélioré, nos institutions restent responsables de ces mauvais traitements et du silence des médias à ce sujet qui est l’un des plus honteux qu’aient à gérer nos gouvernements, comme le signale ce document UNESCO : http://www.infomie.net/spip.php?article3067
mineurs étrangers isolés :
http://www.exilesparis.org/2016/05/14/si-vous-avez-3-minutes-pour-lire-ce-message-jusquau-bout/
Depuis des mois nous luttons sur tous les fronts, et tentons entre autre d’héberger des jeunes que la DASES a refusé de mettre à l’abri, pendant les 2, 3,4 interminables mois de non droit que représente la période de recours. Ni mineur, ni majeur, aucun statut pour eux, aucun droit, aucune légitimité, aucune solution, seulement l’attente et l’espoir que ce recours servira à quelque chose, et qu’on les écoutera, les protègera enfin.
Parce que les laisser à la rue est un risque, le risque des trafics humains de plus en plus inquiétants, le risque de la marginalisation, le risque de ne plus pouvoir se réadapter, de se décourager, de perdre des repères si fragiles, de perdre l’envie, l’espoir, de se perdre, à 15 ans, 16 ans, 17 ans….