Extraire local pour le bâti en lauzes

.Une micro-carrière d’extraction de lauzes vient d’ouvrir. L’objectif est de restaurer du petit patrimoine avec des lauzes du Lot.

Cette action a été lancée officiellement en octobre 2017 avec la tenue d’une première réunion du comité de pilotage local, à Labastide-Murat, au siège du Parc. Tous les acteurs et partenaires susceptibles de s’impliquer dans cette expérimentation étaient présents : artisans intéressés, géologue, architecte des Bâtiments de France du Lot, DREAL, un représentant de l’ABPS et du Parc national des Cévennes, deux représentants de la Fédération Française des Professionnels de la Pierre Sèche.

À l’origine du projet, un constat : aujourd’hui, en dehors des lauzes de récupération, les lauzes neuves dans le Lot proviennent d’autres départements, en particulier de Lozère. La démarche lancée par le Parc vise la réutilisation des lauzes extraites localement pour des chantiers de restauration de petit patrimoine.

Le début de l’année 2018 a été consacré à la recherche de sites favorables pour l’extraction de lauzes locales, et à l’identification de chantiers publics de restauration de petit patrimoine qui pourraient permettre de mener l’expérimentation.

En avril 2018, un site d’extraction à Grèzes a été retenu. Il réunit les meilleures conditions pour trouver des pierres plates à proximité de la surface du sol, car un ancien site d’extraction a été trouvé à proximité. C’est une caselle de l’Espace Naturel sensible de Marcilhac-sur-Célé ? appartenant au Département ? qui a été choisie pour la première restauration. Les travaux de restauration de sa toiture auront lieu cet automne, en utilisant les lauzes extraites sur le site de Grèzes.

Début mai, le Parc s’est chargé de l’autorisation administrative d’ouverture d’une « micro-carrière » auprès des services de l’État. Il s’agit d’une déclaration ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) simplifiée, au vu des très faibles volumes d’extraction autorisés : 100 m3 maximum par an, pour un maximum de 5 ans. Le Parc réalise l’opération avec un collectif d’artisans détenant le savoir-faire dans la restauration de patrimoine bâti en lauzes, avec l’appui de la Chambre de Métiers du Lot.