Femme dans le BTP, la Lotoise Mélanie Mrozek témoigne
Engins impressionnants, dangers, pénibilité, bruit, poussières… Le secteur du bâtiment et des travaux public reste dans l’inconscient collectif un monde réservé aux hommes. Un cliché dépassé pour Mélanie Mrozek. La jeune Lotoise de 36 ans, maman d’une petite Charlotte âgée de 4 ans, s’épanouit dans l’entreprise STAP basée à Montet-et-Bouxal. Rencontre.
Quel est votre parcours personnel et professionnel ?
Je suis originaire de Felzins et j’ai fait mes études au lycée Champollion, à Figeac, puis j’ai passé le BTS assistance de gestion à Toulouse. Je souhaitais revenir dans la région où j’ai mes attaches, j’ai intégré l’entreprise STAP en 2008 comme secrétaire. J’avais envie d’évoluer, de découvrir ce milieu totalement inconnu pour moi. En 2014, Jean-Lou Calmejanne m’a proposé de prendre le poste de responsable QSE (Qualité, sécurité, environnement), j’ai accepté avec enthousiasme.
Qu’est ce qui vous plaît le plus dans votre activité ?
Entre la carrière de Grèzes, les chantiers de terrassement, les granulats, l’assainissement et les aménagements extérieurs, les missions qui me sont confiées sont très diverses. La politique de l’entreprise, c’est bien d’impliquer chaque acteur dans la chaîne de production pour s’assurer de la qualité de nos prestations dans le respect des règles de sécurité et d’environnement. Avec les directives qui évoluent en permanence, c’est en perpétuel mouvement. C’est très varié et très cadré en fait, on ne fait pas de la prévention pour faire de la prévention. Cela comprend les visites de terrain avant le démarrage des travaux, l’évaluation des risques et des dangers, l’ouverture des chantiers avec les intervenants pour lister toutes les problématiques sécuritaires et environnementales, les visites de sécurité pour vérifier l’état des équipements de protection individuel, la validité des certificats et brevets d’aptitudes, le bon état de fonctionnement des véhicules… Cela permet de faire remonter le bon et le moins bon pour améliorer les processus.
Quelles sont les plus grandes difficultés que vous avez rencontrées ou que vous rencontrez encore aujourd’hui ?
Je ne vous cache pas que cela n’a pas toujours été simple, mais cela m’a forgé du mental. C’était un milieu typiquement masculin avec des salariés qui avait pas mal d’ancienneté et beaucoup de caractères, alors une femme ! Mais c’est une entreprise à échelle humaine, alors, il a fallu bousculer les mauvaises habitudes et mettre la priorité sur la sécurité et les risques pour la santé, expliquer, échanger pour montrer qu’en travaillant ensemble on ne pouvait que progresser. Mon regard féminin est apprécié car j’apporte un éclairage parfois différent sur ces problématiques.
Au regard de votre expérience, quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes ?
Je leur dirai ouvertement : osez, foncez, croyez en vous, ces préjugés sont complètement dépassés, ce n’est plus le milieu machiste d’antan. Les femmes sont acceptées et pleinement intégrées. Notre regard change car ces métiers ont évolué et se sont modernisés. Les femmes sont les bienvenues dans un secteur qui offre de nombreuses opportunités professionnelles à des postes très variés.
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