Fermée à la circulation, la combe d’Arnis restera une voie sans issue
Le chemin de la combe d’Arnis est purement et simplement barré à toute circulation. La ville invoque des raisons de sécurité pour expliquer cette décision.
Au rond-point de la Beyne, la combe d’Arnis est désormais signalée par un panneau de voie sans issue. Depuis plusieurs semaines, la petite route qui rejoint la Marchande sur le plateau est totalement fermée à la circulation. De nombreux usagers qui appréciaient ce raccourci pour entrer et sortir de Cahors se sont mobilisés contre cette décision, notamment par le biais d’une pétition «Rendez-nous la combe d’Arnis», lancée sur internet et qui a recueilli plus de 220 signatures.
Mais face à l’inquiétude des riverains et surtout en raison de l’état de la chaussée, le maire de Cahors a préféré stopper le trafic dans la combe. «Je ne nie pas le fait que cette route était utile pour beaucoup, mais les riverains nous ont interpellés surtout sur le fait que la route présentait un problème de sécurité, confirme Jean-Marc Vayssouze. C’était avant tout un problème de responsabilité tant la route était devenue dangereuse.» Avant de fermer la combe aux voitures, une étude a été menée par la municipalité. «J’avais demandé à mes services dans quelle mesure un aménagement pérenne pouvait être réalisé, explique Jean-Marc Vayssouze. Mais l’espace est très pentu, il y a des problématiques hydrauliques à prendre en compte. On sait qu’il faut élargir la route. Un aménagement a minima a été chiffré à 1,3 million d’€. C’est un coût considérable qui n’a pas été budgété.»
Par ailleurs, sur les quelque 500 véhicules/jour qui circulaient en moyenne, seuls 15 % appartiennent à des habitants de Cahors, ce qui posait clairement pour la ville la question du financement de cet axe.
Il faut surtout rappeler que ce chemin de la combe d’Arnis avait été rouvert aux voitures à la demande du conseil général du Lot, présidé à l’époque par Gérard Miquel, qui envisageait de le transformer en route départementale (lire encadré). Le Grand Cahors avait alors accepté, en attendant le lancement de grands travaux, de réaliser une couche de roulement provisoire qui avait coûté 200 000 €. Mais depuis, le projet de route départementale est resté dans l’impasse. Il semble aujourd’hui complètement abandonné. «Au vu de l’ampleur des travaux estimés à près de 10 millions d’€, ce projet a été écarté. Ce n’est pas du tout à l’ordre du jour», atteste Serge Bladinières, premier vice-président du département chargé de la voirie.
Quel impact à Saint-Georges ?
Le conseil général envisageait l’aménagement de la route entre la Marchande et la combe d’Arnis, afin de réduire le flux sur le quartier de St-Georges par lequel transitent les riverains. À l’ouest, c’est une bretelle, réalisée par le conseil général du Lot reliant Payrolis, Lacapelle et Flottes à la rocade, qui avait été envisagée. Aujourd’hui, ces deux projets départementaux sont à l’arrêt. Depuis la fermeture de la combe d’Arnis, les bouchons s’accumulent au rond-point de Saint-Georges. C’est en tout cas ce que dénoncent les usagers, contraints désormais de prendre leur mal en patience. Cette voie était surtout empruntée par les gens venant de Lalbenque, Cieurac, Flaujac-Poujols et de beaucoup de communes du sud-est de Cahors et des quartiers extérieurs. «Le report des véhicules sur Saint-Georges existe pour partie, mais il faut le relativiser», nuance le maire de Cahors, prêt à lancer prochainement une nouvelle étude pour mesurer l’impact de la fermeture de la combe d’Arnis sur le trafic.
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