Festival Migrant’scène
À l’affiche du festival
jeudi 15 novembre : 16 h manifestation en ville, 18 h lancement à L’Arrosoir projection «La France qui se lève tôt», présentation du livre «Bengué, piège à migrants» de Maury Bayo. 16 nov. : concert salle des fêtes de Boussac à 21 h avec Panderovox (chants polyphoniques du monde). Du 18 au 22 nov. : semaine de sensibilisation au collège Masbou. 21 nov. : cinéma à l’Astrolabe à 9 h 30 proposé par Amnesty International «les Enfants de la jungle» en présence d’Isabelle Jonc. 24 nov. : cinéma à l’Astrolabe à 15 h 30 «Babel Plazza, une oasis dans l’exil» de Jean-Jacques Cunnac (4 €), débat avec le réalisateur, goûter ; à 18 h «L’Europe au pied des murs» (entrée gratuite). 28 nov. : à 18 h débat citoyen à l’IUT «Y a-t-il une place pour tous en France ?»
«Une forme de résistance»
Conférences, témoignages, projections de films, concert et débat citoyen, tous les moyens seront bons durant les quinze jours du festival Migrant’scène pour toucher et échanger avec le grand public. «On sent la nécessité cette année encore plus de sensibiliser, de donner les chiffres et de dire qu’on ne peut pas recommencer à enfermer des gens, des familles avec des enfants pour les expulser ensuite. C’est une forme de résistance, qui est le thème d’ailleurs du festival cette année» souligne Nadine Peyrière.
Le coup d’envoi du festival à Figeac sera donné le jeudi 15 novembre par une action symbolique forte : «c’est une action nationale pour les 80 ans de la Cimade qui va consister à dévoiler des plaques de rue avec des noms de personnes venues d’ailleurs et qui sont d’ici comme Yves Montand ou encore Marie Curie». Le départ de cette manifestation originale en centre-ville est prévu à 16 heures à l’office de tourisme.
La Cimade de Figeac 12 avenue Fernand Pezet, tél : 06 81 39 91 99.
“Parcours de Migrants” à Cazals
Vendredi 15 novembre à 18 heures à la médiathèque de Cazals.
“Partir” de David Martin et Mathieu Robin
France. 2018. Film d’animation. 13 min
Scénario : Ibrahim Drame, Aboubacar Keita et Bruno Landu – Lauréats du Concours Le Goût des Autres 2016
Tchéfi, ‘’le garçon noir’’, a traversé plusieurs pays africains et fait des milliers de kilomètres pour arriver jusqu’en France, attiré par la photo d’une belle inconnue.
GOURDON – EXPOSITION
du 03/12/19 au 28/12/19
Médiathèque de Gourdon – Entrée Libre
INHOSPITALITÉ, de Julien Saison
« Dans le Calaisis, les expulsions des réfugiés sont récurrentes et
le harcèlement policier sans relâche. Au printemps 2015, forcés au «
déménagement » hommes, femmes et enfants s’installent là où ils sont
désormais tolérés, aux abords du centre d’accueil de jour Jules Ferry.
Le bidonville d’état est né. Chuintant la solidarité locale et
saupoudrant une aide sanitaire inadaptée, ces mêmes autorités ont
concentré l’ensemble des exilés, toutes communautés confondues, dans des
zones dunaires brutes. Les exilés sont écartés du coeur de la cité et
rendus invisibles, depuis que les moyens déployés par les gouvernements
français et britanniques ont fermé la dernière frontière de leur
parcours.
Sur le terrain depuis décembre 2013, j’ai réalisé de nombreux clichés de
la situation sur place et de mes rencontres avec les réfugiés. Après la
dernière vague d’expulsions silencieuses, en avril 2015, j’ai souhaité
monter cette exposition, en collaboration avec La Cimade, pour mettre en
lumière une étape du parcours des réfugiés : celle de l’impasse
calaisienne, jusqu’où l’exil les pousse malgré l’inhospitalité dominante
».
Les exilés survivent sans accès aux besoins vitaux les plus
élémentaires, et souvent privés de leurs droits fondamentaux, pourtant
inscrits dans des textes dont la France est signataire. Catalyseur de
questionnements, de confrontations et de rencontres, cette mise en abyme
est un hommage à ces hommes, femmes et enfants, acteurs de leur futur.
Malgré des parcours en suspens, la fraternité qui relie les réfugiés et
la solidarité active, associative ou individuelle, permettent de
continuer à croire qu’un avenir est possible pour eux, loin de leurs
pays en guerre, des massacres et des atrocités subies. La vie doit
pouvoir se reconstruire et se poursuivre de manière imprescriptible. »
Julien Saison.
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