Figeac Aéro: 1er sous-traitant sur le marché chinois
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Figeac Aéro a signé une convention avec Shandong Nanshan Aluminium Co., Ltd, en Chine, un des leaders de la production d’aluminium. La production devrait débuter en milieu d’année prochaine.
Il ne manquait plus que l’Asie au palmarès de Figeac Aéro. Jean-Claude Maillard, en fin stratège, vient de combler ce manque en faisant de son groupe le premier sous-traitant français à s’implanter sur le marché chinois.
Le P.-D.G. de Figeac Aéro a en effet signé une convention avec Shandong Nanshan Aluminium Co., Ltd, un des leaders de la production d’aluminium. « Notre groupe Figeac Aéro est mondialisé, on vend aujourd’hui n’importe où à travers le monde, jusqu’au Japon, commente Jean-Claude Maillard. Une des premières exigences de nos clients est le prix. Il faut être compétitif. On est allé chercher cette compétitivité en pays low-cost au Maghreb. Au Mexique aussi. Aujourd’hui, on produit sur le plus grand marché du monde : les États-Unis avec notre filiale du Kansas ».
En Russie, Figeac Aéro a développé ses relations avec VSMPO, le n° 1 mondial de la production de titane : « Grâce à ce partenariat, on a vendu des pièces à Airbus pour son A350 — pièces qui jusqu’à présent étaient produites par une société américaine ».
En Roumanie, l’usine Tofer (racheté par FA) va se développer à un rythme soutenu.
Et enfin grâce à un accord de coopération au Moyen-Orient, Figeac Aéro va aider le royaume d’Arabie Saoudite à se doter d’une industrie aéronautique qui sera opérationnelle d’ici un an.
L’interview de Jean-Claude Maillard
Comment Figeac Aéro a-t-elle réussi à s’implanter en Chine ?
Il y a un an, j’ai demandé à Airbus de me recommander quelques sociétés chinoises avec lesquelles il serait bien de collaborer. Je les ai toutes rencontrées, j’ai évalué leur potentiel technique et leur capacité à croître. J’ai retenu Shandong Nanshan Aluminium Co., Ltd.
Depuis plusieurs années, j’étais convaincu que le marché aéronautique chinois allait fortement progresser. Le pays est immense. Les Chinois achètent beaucoup d’avions. Comac vient aussi de réaliser le premier vol de l’avion chinois C919, dont les premières livraisons sont prévues en 2021. Le pays négocie également de plus en plus de marchés offset (N.D.L.R. : des commandes passées en contrepartie de pièces produites en Chine, par exemple. Aussi appelés : compensations industrielles). Or leur progrès sur la fabrication d’éléments aéronautiques est relativement lent.
La joint-venture (coentreprise) était le seul moyen de pénétrer ce marché chinois ?
Pour travailler en Chine, il est bon d’avoir un partenaire qui a de bons réseaux et une bonne connexion avec les autorités gouvernementales. L’industrie aéronautique chinoise est pilotée par l’État qui achète et distribue les avions. Notre joint-venture est très bien engagée. Il n’y a pas de risque que les autorités chinoises ne la valident pas.
En quoi va consister cette usine ?
Shandong fournira la matière première, Figeac Aéro son savoir-faire. Nous y réaliserons des pièces de structures en aluminium de moyennes et grandes dimensions pour une large gamme d’applications aéronautiques. Dans un premier temps, il s’agira de profils, dans un second temps de tôles dites épaisses, et des forgées.
La construction d’une usine nous permettra de commencer à produire en milieu d’année prochaine. Avec, d’ici deux ans, une centaine d’embauches localement.
Sur les 3500 salariés que compte le groupe Figeac Aéro, 1150 sont en poste à Figeac.
Le chiffre : 3 500
salariés > dans le Groupe Figeac Aéro. Ils sont 3 500 salariés de par le monde, dont 1 150 rien qu’à Figeac dans le Lot, 1 300 au Maghreb dans les filiales en Tunisie et au Maroc. Auxquels s’ajoutent les effectifs des filiales au Mexique et aux États-Unis, et les sites français.
Une envergure mondiale
«Une des premières exigences de nos clients est le prix. Il faut être compétitif. On est allé chercher cette compétitivité en pays low-coast au Maghreb. Avec le Mexique aussi. Aujourd’hui, on produit sur le plus grand marché du monde : les États-Unis avec notre filiale du Kansas», rappelle Jean-Claude Maillard. «En Russie, nous avons développé les relations avec VSMPO, le n° 1 mondial de la production de titane. Grâce à ce partenariat, on a vendu des pièces à Airbus pour son A350. Pièces qui jusqu’à présent étaient produites par une société américaine». En Roumanie, l’usine Tofer (rachetée par FA) va se développer à un rythme soutenu. Grâce à son accord de coopération au Moyen -Orient, Figeac Aéro va aider le royaume d’Arabie Saoudite à se doter d’une industrie aéronautique qui sera opérationnelle d’ici un an. «Notre groupe Figeac Aéro est mondialisé, on vend aujourd’hui n’importe où à travers le monde, jusqu’au Japon !»
Propos recueillis par Laetitia Bertoni La Dépêche
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