Figeac Aéro rebondit après la crise

À 67 ans, Jean-Claude Maillard est toujours un patron combatif.

Des années de forte croissance avaient propulsé ce spécialiste des pièces métalliques techniques et sous-ensembles aéronautiques au premier rang des sous-traitants européens, avec des ventes multipliées par dix entre 2010 et 2020, à 447 millions d’euros, avant que le Covid ne vienne percuter cette progression. ​ 

Pour passer la tourmente, il avait vendu ​l’usine d’Hermosillo, au Mexique​, souscrit ​aux Plans Garantis par l’Etat pour 145 millions d’euros et réalisé une augmentation de capital de 58,5 millions d’euros auprès du fonds Tikehau​. Puis, il avait mis en place début 2024 une feuille de route, Pilot 2028. Pour bâtir cette stratégie de reconquête, plusieurs leviers ont été activés : réduction des cycles de production, standardisation de ses quatorze usines réparties dans le monde, « revalorisation forte » des prix de vente, avances accordées aux sous-traitants de la supply-chain…

​600 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2028

Le groupe aux 3500 salariés a dressé,​ jeudi 12 ​décembre,​ un bilan des six premiers mois de l’exercice. Boostée par le trafic passager ​domestique et international (+10,8 % par rapport aux dix premiers mois de l’année 2023​), qui dope la production des A320 et A350 pour lesquels l’entreprise fabrique des pièces moteurs, Figeac Aéro a pu dégager une trésorerie « record et historique » de 28,3 millions d’euros. Le chiffre d’affaires s’élève à 200 millions d’euros et la dette nette​ s’est établie à 275 ​millions d’euros.

« C’est une grande satisfaction même si ​on n’a pas encore totalement tourné la page du Covid », observe Jean-Claude Maillard, qui pointe des « vents contraires », tels que la main-d’oeuvre toujours en tension, des taux d’intérêt élevés et une chaîne de sous-traitants en difficulté. Mais le patron assure pouvoir atteindre en 2028 un chiffre d’affaires de 600 millions d’euros et une trésorerie de 50 millions d’euros.
Source : Touleco