Elevage et objets connectés
.
Un mois avant le Salon de l’agriculture à Paris, le Lot innove en organisant ce mardi 22 janvier un premier salon de l’élevage connecté au sein de l’exploitation du lycée agricole de Figeac. L’occasion de découvrir les nombreuses applications et les divers outils numériques qui révolutionnent aujourd’hui les métiers de l’élevage.
Le monde agricole aussi est en pleine révolution numérique. De plus en plus d’objets connectés et d’applications pratiques arrivent sur le marché pour faciliter la vie des exploitants et en particulier les conditions de travail des éleveurs. Pour faire connaître ces outils de plus en plus utilisés, la chambre d’agriculture du Lot a décidé d’organiser un premier salon dédié à ces nouvelles technologies.
L’événement est prévu ce mardi 22 janvier à Figeac au sein du lycée agricole Animapôle-La Vinadie. «L’objectif de ce salon est de montrer aux éleveurs ce qui existe aujourd’hui dans le domaine du numérique pour améliorer notamment leur astreinte au travail. L’enjeu est aussi d‘organiser un dispositif d’accompagnement pour les aider à faire cette transition vers le numérique», explique Nathalie Gimenez, chef du pôle administratif et financier à la chambre d’agriculture du Lot et référente innovation, recherche et développement.
Des démonstrations et une table ronde au programme
Le développement du numérique permet de proposer des outils performants pour optimiser par exemple le suivi personnalisé des animaux, la détection précoce des troubles de santé et du comportement, ou encore le suivi précis des cultures. Lors de ce premier salon mardi, plusieurs exposants présenteront aux visiteurs leurs dernières innovations connectées au service de l’élevage et montreront concrètement leur intérêt, en réalisant des démonstrations prévues tout au long de la journée.
Une table ronde est par ailleurs au programme afin de présenter les projets en cours de développement sur le département du Lot. L’exploitation du lycée agricole de Figeac teste par exemple des colliers connectés sur une trentaine de ses bovins. Pour le responsable de l’exploitation, Bernard Jolis, la technologie apporte un plus en matière de technicité et permet d’optimiser la production. «Cela ne remplacera pas le travail de l’éleveur, sa compétence ni ses connaissances, mais c’est une aide importante à la surveillance, à l’anticipation et à la gestion de ses bêtes», assure-t-il.
Ouvert de 10 heures à 17 heures. Entrée gratuite. Restauration possible sur place. Des participants, tirés au sort, se verront offrir des objets connectés (smartphones, tablettes, applications…).
Un enjeu majeur pour séduire les jeunes
Le site du lycée agricole Animapôle-La Vinadie de Figeac n’a pas été choisi par hasard pour accueillir ce premier salon de l’élevage connecté. L’établissement lance une expérimentation de colliers connectés sur son troupeau de bovins et souhaite même développer une formation spécifique de ses élèves dans le domaine du numérique.
«Nous avons une mission d’enseignement mais également d’expérimentation, souligne le proviseur Thierry Force. Les futurs éleveurs sont là. Cela doit désormais faire partie de leur formation. On réfléchit à intégrer l’utilisation du numérique dans nos enseignements.»
Audrey Lecomte
Colliers connectés pour bovins
« Ce collier connecté analyse et informe l’éleveur 24h/24 sur les cycles de reproduction et l’état de santé global de l’animal. Il donne ainsi la période de chaleur des femelles et le moment où la vache est prête à être inséminée. Grâce à des données récoltées, l’agriculteur peut estimer le bien être de son troupeau et anticiper d’éventuels troubles de santé. »
Il permet de connaître le positionnement GPS de l’animal,
On peut dire que cela ne fait pas rêver. Les applications de l’innovation technologique n’ont pas rendu l’homme meilleurs ni plus heureux, bien au contraire… Que dire de l’animal ?