Figeac: Les consom’acteurs de la rue Tabaga

C’est devenu un véritable rituel hebdomadaire. Chaque mardi, plusieurs personnes, paniers au bras, se dirigent vers les locaux de l’ancien café des Remparts, au 2 rue du Maréchal Foch. Ce n’est pourtant ni le jour, ni l’heure du marché à Figeac, mais on en ressort toujours les bras chargés de légumes frais.

C’est l’œuvre de la «rue Tabaga», une association inspirée des AMAP – Association pour le maintien d’une agriculture paysage – créée officiellement il y a un an et demi.

Le principe est plutôt simple. On y adhère en payant une cotisation annuelle, dont le paiement s’effectue sur les huit mois que dure de la saison – de juin à janvier – et chaque semaine on vient récupérer son panier de légumes cultivés biologiquement en semences paysannes par trois jeunes maraîchers du coin.

Ici, on devient un “consom’acteur” ou un “AMAPien”, à savoir un consommateur avisé sur ce qu’il mange, tout en prenant en compte l’impact environnemental, économique et social de ses achats.

Ainsi, pour 14 euros (le petit panier) ou 20 euros (le grand panier), on repart avec des provisions pour la semaine sans pour autant en choisir la constitution. «Ça fait partie du jeu» explique Martine, qui se réjouit de devoir essayer des nouvelles recettes pour les cuisiner chaque semaine.

À la tête de l’association, Anne-Lise Morano se dit satisfaite de «permettre aux Figeacois de manger de bons légumes frais et de qualité tout en soutenant les producteurs». Car ce type de démarche permet aux trois maraîchers qui y participent d’avoir une petite avance sur leur trésorerie.

Une activité réalisée en parallèle de la vente sur les marchés du coin. «L’objectif est de faire grandir l’association pour diminuer la part des marchés dans notre activité, explique Florian, l’un des trois maraîchers de la «rue Tabaga».

Déjà quinze paniers sont distribués hebdomadairement, l’objectif raisonnable des quarante est dans toutes les têtes.

L’adhésion est toujours possible en cours de saison, par mail (amapenquercy@gmail.com) ou teléphone au 06 41 00 12 94.

Maxime Trédan La Dépêche