Figeac: Soutien au migrants

«Non à l’expulsion des migrants de Calais» pouvait-on lire, mardi, sur la banderole fixée aux grilles de la sous-préfecture de Figeac, place Vival. Dès 18 h 30, une soixantaine de personnes y manifestaient. Deux gendarmes, respectueux, surveillaient à distance le rassemblement intergénérationnel. Organisée à l’initiative de la Cimade (1), la manifestation se tenait en soutien aux migrants et réfugiés de Calais, ceux de la fameuse «jungle», le plus grand campement de migrants d’Europe, dont le déménagement devait s’achever hier soir. Un déménagement dénoncé comme une expulsion par les militants de la Cimade et les sympathisants. Jean-Luc Morestin, animateur du groupe local Cimade de Figeac, a répondu à nos questions.

Qu’est-ce qui vous a poussés à organiser ce meeting ?

Nous sommes scandalisés que l’État ne donne pas les moyens d’aller plus loin, d’avoir une vraie politique d’accueil et de solidarité avec les migrants.

Quelle politique est la plus stratégique à vos yeux ?

La France est un pays riche. Elle a les moyens d’accueillir plusieurs centaines de milliers de migrants.

Au nom de quelle valeur devrait-elle faire cela ?

C’est la France. C’est le pays des droits de l’Homme. Et de la Liberté. Nous réclamons la liberté des personnes. Et la reconnaissance du statut de réfugiés pour ces personnes.

(1) La Cimade est le Comité inter-mouvement d’aide aux évacués. Elle a été créée en 1939, lorsqu’à la suite de l’entrée en guerre contre l’Allemagne, les habitants d’Alsace et de Lorraine furent évacués vers le Sud-Ouest de la France.