Fin de non-recevoir aux demandes de la députée Orliac pour rencontrer la ministre de l’Education Nationale

Entérinée pourtant depuis le 27 février dernier, la carte scolaire ne passe toujours pas dans le Lot. En plus des actions menées localement dans les écoles concernées par les fermetures, un mouvement départemental se met en marche.

Depuis plus d’un mois, les actions se multiplient aux quatre coins du département. Parents, élus et habitants se mobilisent pour dénoncer la carte scolaire et les fermetures de classes, voire d’écoles. Malgré la copie revue de l’inspecteur d’académie fin février, la contestation ne cesse toujours pas. Et même si les situations différent de la vallée du Lot au Figeacois, certains souhaitent clairement impulser et intensifier «un mouvement départemental solidaire».

Le collectif citoyen de sauvegarde des écoles de village du Lot (CCSEV) a organisé mercredi 15 mars une nouvelle réunion à Montfaucon, au centre du département, pour réunir les collectifs et fédérer les actions. 48 personnes représentant 22 communes ont répondu à l’appel.

Un échange entre les participants a permis de faire le point sur les dernières actions notamment celle baptisée «Ecoles mortes» du 15 mars qui s’est déroulée dans huit écoles du Lot. Des nouvelles ont été données de la députée Orliac qui, la veille, avait encore une fois reçu une fin de non-recevoir à toutes ses demandes faites pour rencontrer la ministre de l’Education Nationale. De son côté, Marie Piqué, vice-présidente de la Région en charge des solidarités, présente à la réunion, a expliqué multiplier ses interventions dans toutes les directions. Mardi, elle a demandé un rendez-vous avec la rectrice. Au travers de ses déplacements, Marie Piqué ne manque pas de faire part des actions menées dans le Lot et a assuré qu’elles avaient «des répercussions dans d’autres départements». Beaucoup d’élus présents – qui ne sont pas forcément concernés sur leur commune par une fermeture – ont tenu à affirmer leur solidarité.

Des actions ponctuelles dans chaque secteur du département devraient continuer. D’ores et déjà est annoncée une grande manifestation le 25 mars prochain avec un rendez-vous fixé à 10 h 30, place Mitterrand à Cahors. L’ensemble des participants unanimes a annoncé qu’ils entendaient «monter en puissance face à la position intransigeante des pouvoirs publics».


La préfète rappelle sa position

La préfète du Lot a tenu à s’exprimer hier sur le sujet des écoles. «Le mouvement ne concerne plus que deux sites : celui de Goujounac-Frayssinet qui réclame un poste car les classes sont surchargées, et le secteur du sud du Lot qui refuse le retrait d’un poste. C’est révélateur : on voit que le réseau d’écoles à une classe dans le Lot rend difficile la carte scolaire». La représentante de l’Etat se félicite néanmoins que les actions respectent «l’état de droit et ne créent pas de désordre». Pourtant, Catherine Ferrier ne voit pas d’issue, sauf à attendre un ajustement de postes à la rentrée. «Les voies de recours semblent épuisées puisque la Ministre a validé la carte scolaire. Moi je n’ai pas de pouvoir… faut-il prendre plus longtemps les enfants en otage ?» s’interroge la préfète qui distingue l’action de parents et d’élus en colère à celui d’«un collectif qui fait de la politique». «Je ne peux pas laisser dire que la ruralité n’est pas prise en compte. Pour sauver l’école rurale, il faut un tout petit peu l’adapter. Je voudrais redire que le temps d’une école par village est révolu. Ce n’est plus possible. Je comprends la carte scolaire et je constate que quand les maires s’entendent, cela marche bien.»