Floriales le 8 mai à Caillac
Défenseur de la cause animale et de la biodiversité, Allain Bougrain Dubourg est l’invité d’honneur des Floriales le 8 mai à Caillac. Il y donnera une conférence et dédicacera son dernier ouvrage.
Le journaliste, producteur, réalisateur de télévision, auteur et président de la Ligue pour la Protection des oiseaux, Allain Bougrain Dubourg sera demain dans le Lot. Il sera l’invité d’honneur des Floriales à Caillac où il donnera une conférence à 14 h 30 sur le thème de la biodiversité. Avant ce rendez-vous, Allain Bougrain Dubourg a accordé un entretien à La Dépêche du Midi.
Le thème de votre conférence porte sur la biodiversité. Allez-vous centrer votre propos sur des espèces en danger ?
D’abord, on constate qu’on a marché sur la Lune et flirté avec Mars sans connaître toutes les espèces qui peuplent la planète. Il faut les inventorier ! Mais on sait surtout qu’on assiste à un déclin pathétique et que nous ne prenons pas les mesures d’urgence qui s’imposent. C’est ce constat qui constituera la base de mon intervention.
Votre message sera-t-il plein d’espoir ou plutôt pessimiste ?
Très franchement, je suis affligé par l’indifférence que les décideurs portent à la biodiversité et, j’ajouterais, à la condition animale. Je sais en revanche que la société est particulièrement sensible à ces questions et j’espère que, grâce à elle, nous allons pouvoir engager une démarche de résilience. Nous sommes condamnés à l’espoir…
Le Lot est une terre qui abrite de nombreux oiseaux, migrateurs et hérons. Cela veut-il dire que le capital nature de notre département n’a pas été entamé ?
Il est vrai que le Lot figure parmi les territoires conservant encore une belle biodiversité. Ses paysages en témoignent. Mais la nature ne s’apprécie pas sous cloche à l’échelle d’un département. Elle est dépendante de multiples dangers comme l’artificialisation, l’agriculture intensive ou le climat qui impactent désormais la faune et la flore.
Il y a 12 000 pêcheurs dans le Lot et presque autant de chasseurs. Quelles relations entretenez-vous avec ces derniers ?
À l’évidence, je me sens plus proche des pêcheurs qui portent une attention toute particulière aux biotopes aquatiques. Mais il m’arrive de travailler avec des chasseurs qui ont dépassé les postures idéologiques.
Votre dernier ouvrage s’intitule : «Lettres des animaux à ceux qui les prennent pour des bêtes». A-t-il été pour vous difficile de vous glisser dans la peau de ces animaux agressés par les hommes ?
Non, tout au contraire, c’était un exercice passionnant puisque je me suis attaché aux connaissances éthologiques de mes héros en tentant d’éviter l’anthropomorphisme.
Existe-t-il une espèce d’oiseau en réel danger, pour laquelle, nous devrions nous mobiliser ?
Il en existe une multitude. Le récent rapport du Muséum d’histoire naturelle révèle qu’un tiers des oiseaux est actuellement affecté. Or, l’oiseau est un indicateur de l’ensemble de la biodiversité. Là où il disparaît, c’est toute la chaîne du vivant qui s’estompe.
Les Floriales ont 30 ans
Les Floriales de Caillac fêteront leurs trente ans ce mardi 8 mai. La manifestation comportera un stand de la Ligue pour la Protection des oiseaux, une exposition sur l’histoire de la fraise à Caillac dans la salle des associations et un stand de l’association Chapeaux Caussade. Une quarantaine d’exposants seront réunis pour le marché aux fleurs avec la participation de professionnels, horticulteurs, pépiniéristes, maraîchers, maraîchers bio, grainetier et artisanats.
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