Frayssinet: conseil municipal à huis clos protégé par les gendarmes
Ambiance houleuse vendredi soir au conseil municipal de Frayssinet-le-Gourdonnais, comme le pressentait Catherine Loubière, maire sans étiquette de la commune. Tant et si bien que l’élue locale avait décidé, «pour le bon déroulement de la séance», de faire appel aux gendarmes. «J’ai souhaité que ce conseil soit placé à huis clos», dit-elle, craignant des perturbations. Les gendarmes se sont donc déplacés dans ce contexte très particulier. «Une trentaine de personnes étaient présentes. Je craignais des bagarres», déclare Catherine Loubière pour justifier son action visant à «protéger» ses concitoyens. Elle estime, à cet égard, avoir joué son rôle de maire. Les cinq membres de l’opposition, parmi lesquels figure l’ancien maire Patrick Lugan, au sein d’un conseil qui compte onze élus, n’ont pas admis le huis clos demandé et ont quitté la séance. Les autres personnes présentes, invoquant leur droit démocratique, refusaient de sortir de la salle du conseil (salle des mariages). Les élus de la majorité se sont alors retranchés dans un bureau et ont procédé aux votes des délibérations faisant polémique : «Nous avons voté contre le maintien de Frayssinet dans la communauté de commune de Labastide-Murat et pour notre adhésion à la communauté de communes Quercy Bouriane.» La majorité a tranché. L’opposition crie au scandale. Bref, des nouveaux remous dans la nouvelle carte intercommunale.
Commentaires les plus récents