Gourdon: Avec le Body karaté lutter contre le cancer

Le « Body karaté » existe depuis deux ans au sein de la MJC de Gourdon ; il devrait se développer dans les prochaines semaines.

Les personnes qui pensent qu’avec le karaté on va se faire mal : pas du tout. Ce n’est pas du karaté traditionnel, les exercices se font en musique en gardant tous les mouvements du karaté, de combat, pour travailler le corps dans son ensemble, sans toute la technicité du karaté. Tous les mardis de 19 h 15 à 20 h 15 dans la salle de la MJC, coaché par Lucia Lefebvre avec à son actif, une bonne vingtaine d’années de pratique du karaté. En parallèle, un projet encore à l’étude de faisabilité est en cours entre Lucia et la MJC : du sport pour lutter contre le cancer.

Lucia Lefebvre : « Je suis diplômée de l’université à la faculté de biologie, Paris 13, dans « le sport cancer ». Ce diplôme est basé sur de l’apprentissage en médecine où l’on étudie tous les cancers, les opérations, les traitements, les effets indésirables et même la psychologie. J’ai acquis toute une méthode pédagogique complètement nouvelle pour travailler le corps dans sa profondeur. » La Cami sport cancer est une association qui existe depuis une dizaine d’années qui est partie d’un oncologue et un champion de karaté. Ensemble, ils ont créé une méthode pédagogique pour lutter contre les effets du cancer et mieux supporter la chimiothérapie, avant pour préparer le corps, pendant et après.

Le body karaté est une méthode d’activité physique efficace pour venir en aide aux personnes atteintes de cancer. L’association, « la CAMI » Sport Cancer, désormais présente dans vingt-deux départements a prouvé que, grâce à une activité physique soutenue et régulière, on baisse le taux de récidive du cancer de moitié. En effet l’activité physique réduit le risque de rechute de cancer de 25 à 50 %. L’activité physique a un impact comparable sur toutes les tumeurs étudiées. Ainsi, une femme de soixante-dix ans traitée pour un cancer du sein diminue son taux de rechute de la même manière qu’un homme de quarante ans avec un cancer du côlon. Cela abouti à 6 % de survie en plus dix ans après un cancer du sein. Tous les malades du cancer sont fatigués. Cette fatigue est causée par les cellules tumorales et les cellules inflammatoires autour qui jouent « au ping-pong ». Autour d’un cancer, il existe une inflammation importante. Cette inflammation secrète des protéines appelées cytokines. Ces cytokines se déplacent par le sang vers le muscle et le cerveau, avant même qu’on puisse poser un diagnostic de cancer. Une activité sportive intense abaisse la sécrétion de cytokines donc favorise la pénétration du glucose dans les muscles et réduit l’insulinorésistance. Et ceci dès les premières heures. Les patients pratiquant une activité physique ont donc moins de sarcopénie, l’activité physique accroissant les masses musculaires, moins de graisse abdominale source de cytokines et moins d’insulino-résistance donc moins d’insuline dans le sang. Ces effets biologiques aboutissent à moins de fatigue, de troubles cognitifs et du sommeil induits par les cytokines, à une réduction de la croissance cancéreuse qui dépend de l’insuline.

Pour tous renseignements : contactez Lucia au 06.75.02.30.3