Gourdon: Il y a 176 500 ans à Bruniquel

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Nouvelle découverte dans la grotte de Bruniquel
Le vendredi 21 avril à 20 h 30 au cinéma Atalante de Gourdon., dans le cadre de ses Ecaussystématiques, l’association Ecaussystème avec celle des Amis du Piage organisent une conférence sur le thème : «Les Hommes de Néandertal, spéléologues et bâtisseurs à Bruniquel, il y a 176 500 ans». Elle sera animée par Jacques JAUBERT, professeur de préhistoire à l’université de Bordeaux et Edmée LADIER, conservateur du Patrimoine de Montauban, et se tiendra au cinéma Atalante de Gourdon. L’histoire commence en 1990 lorsque des spéléologues de Caussade, après une désobstruction, pénètrent à l’intérieur de la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne). Ils y découvrent des bauges et des griffades d’ours mais ils sont surtout intrigués par la découverte, à 336 m de l’entrée, d’un cercle ressemblant à une étrange construction de stalagmites… Les archéologues sont alertés, un fragment d’os brûlé est daté de — 46 000 ans, ce qui est le maximum possible avec la méthode du carbone 14. On suppose alors que les visiteurs préhistoriques de la grotte sont peut-être des Néandertaliens. En 2014, une équipe de chercheurs franco-belge décide de mener de nouvelles recherches et de procéder à la datation des stalagmites avec la méthode radioactive «uranium-thorium». Les hommes ont arraché des stalagmites, les ont basculées, sélectionnées, fragmentées, tronçonnées voire calibrées pour les disposer de manière circulaire ou les entasser dans les parties centrales de la structure, selon un plan qui était certainement prédéterminé. Ils ont déplacé entre 1,2 et 2,4 tonnes de matériaux. Ces spéléothèmes (concrétions minérales) transformées par l’homme ne résultent pas d’un acte anodin. Certains objets figurent parmi les chefs-d’œuvre mondiaux de l’art paléolithique comme le célèbre Cheval sautant. En mai 2016 les résultats tombent, et c’est un coup de théâtre : 176 500 ans ! Ces révélations changent complètement la perception que nous avons de l’Homme de Néandertal… L’entrée à la conférence est libre.
La Dépêche du Midi