Gourdon: Pourquoi la peupleraie d’Ecoute s’il pleut a été abattue
La commune de Gourdon a fait abattre la peupleraie située sous la digue du plan d’eau «Écoute s’il Pleut» quelques personnes se sont émues de cette coupe. Murielle Nogier de La Dépêche a rencontré Christian Lalande, adjoint chargé du développement durable.
Pourquoi avoir coupé ces arbres ?
Essentiellement pour deux raisons : cette plantation de peupliers, propriété de la commune, était arrivée à maturité et il était donc temps de les exploiter avant le début de leur dégradation. De plus leur présence était jugée indésirable sur ces milieux bien spécifiques que sont les zones humides car perturbatrice dans leur rôle régulateur des débits du ruisseau.
Allez-vous replanter des arbres ?
Ce milieu a été rouvert, il sera végétalisé à nouveau et nous bénéficierons pour cela des conseils d’un technicien rivière pour l’aménagement du ru de Laumel et pour le choix des essences. Pour l’aménagement de cet espace, nous tiendrons aussi compte d’autres paramètres comme la présence de la digue dont l’état et l’étanchéité doivent être contrôlables à tout moment.
La vélo-route venant de Sarlat atterrit aussi à cet endroit sans issue et nous pensons créer dans ce vallon un trait d’union, une liaison douce pour les marcheurs et les cyclistes entre Payrignac, le Périgord et Gourdon, sa zone de loisirs vacances et le centre-ville.
Avez-vous un plan de gestion des bois ou forêts dont la commune est propriétaire ?
Il est en cours d’élaboration. L’essentiel des bois communaux se situe à Roquemeyrine avec son «parcours du cœur» à proximité de l’étang de pêche de Laumel, du centre équestre et des grottes de Cougnac. Inutile de dire que cet espace est l’objet de toute notre attention et qu’il sera géré de manière durable avec le souci d’une gestion conservatoire.
Que va devenir ce bois ?
Son exploitation a été confiée à l’entreprise locale Sisterne. Le peuplier est un bois polyvalent avec des débouchés très diversifiés. Ces billes (plus de 300 stères) seront sciées, déroulées ou déchiquetées…
Bonjour,
Je viens de lire cet article. J’ai eu à traiter dans le passé, un problème semblable pour le centre de recherche de l’ONERA* au Fauga-Mauzac.. Les installations « souffleries aérodynamiques, bancs d’essais de moteurs de fusées, bâtiment d’accueil de Chercheurs Européens, bâtiment de Direction et les bâtiments des services généraux avaient été construites sur un terrain surdimensionné. Elles occupaient une quarantaine d’hectare alors que le terrain, anciennement propriété de la poudrerie du Fauga-Mauzac en faisait cent soixante dix. Une fois ôté les voies de circulation et les hangars servant aux services périphériques, nous avions au bas mot cent dix hectares de bois et d’espaces verts à gérer et entretenir. .
Or, nos subventions provenant de différents ministères, étaient, Il est inutile de vous dire que le budget d’entretien « Voies, espaces verts et bâtiments », était abonné au budget des parents pauvres. De plus notre mission était la recherche et les essais, ce qui nous conduisais à sous traiter cette maintenance.
A l’origine, nous avions pensé faire entretenir cette propriété d’Etat par les eaux et forêts.Il nous a été répondu que ce n’était pas leur mission dans notre cas. Par contre, ils nous ont conseillé de s’adresser à; la » COFOGAR »** Qui gère pour le privé les espaces forestier. Son adhésion est proportionnelle à la surface à entretenir, entre nous une somme modique et elle prend en charge la totalité de l’exploitation des espaces à entretenir. A savoir en accord avec le donneur d’ordre: la plantation des essences choisies en commun, leur entretien et qui plus est sur certains espaces libres le semis de différents essences. Si bien que non seulement vous êtes conseillés par des professionnels patentés mais progressivement vous devenez financièrement gagnant par la vente des essences d’arbres servant à l’arborisation d’autres terres d’une clientèle qui va du Secteur public au privé. Cette coopérative, étend son activité sur tous le sud de la France, de Bordeaux à Nice en passant par Limoges. Je crois me souvenir que son siège doit être à Limoges.
Je pense qu’une commune qui fait entretenir son domaine par cette société fait des bénéfices, c’est une chose assez rare. Les propriétaires terriens sont à la même enseigne et c’est pour eux une source de revenus en les utilisant pour arborer leurs terres en jachère.
Restant à votre disposition, recevez mes sincères salutations. M. Mauriéras
* « ONERA »: Office National d’Etudes et de Recherches Aérospatiales.
** « COFOGAR » COopérative FOrestiaire de la GARonne ».